L’Université Concordia à Montréal a finalement ré-ouvert ses portes hier à 18 heures après qu’une alerte à la bombe a été donnée en fin de matinée, d’après Radio Canada. Un groupuscule conservateur avait envoyé une lettre par mail à l’établissement dans laquelle il menaçait de faire exploser des engins de fabrication artisanale, en signe de protestation contre la présence d’étudiants musulmans
«Maintenant que le président Trump est au pouvoir au sud de la frontière, les choses ont changé», ont écrit les auteurs du courrier, qui disent être réunis au sein du «Council of Conservative Citizens of Canada».
La direction de l’Université Concordia a intensifié les patrouilles de ses agents de sécurité. Des policiers seront également déployés à l’extérieur du campus cette semaine, précise la radio canadienne. «Les recherches par les policiers sont terminées. Aucun objet n'a été trouvé sur les lieux», a déclaré Benoit Boisselle, porte-parole du Service de police de la Ville de Montréal (SVPM).
Le message d'alerte à la bombe a aussi été envoyé à CKUT, la radio étudiante de l’Université McGill à Montréal. Celle-ci a en effet reçu un message par mail de la part de ce même groupe. Ce dernier y indique que «son combat» se transportera à l’Université McGill.
Alerte à @Concordia: Nous prenons très au sérieux ce type de menace. Le @SPVM a ouvert une enquête. #polqc
— Martin Coiteux (@CoiteuxMartin) 1 mars 2017
Un homme de 47 ans en lien avec l’appel à la bombe de l’Université Concordia a été arrêté par le groupe tactique d'intervention, le groupe d'intervention, l'escouade canine et plusieurs policiers de postes de quartier, apprend-t-on par le même média.
La menace terroriste intervient près d’un mois après l’attentat au Centre culturel islamique de Québec, tuant six personnes le 29 janvier, et le vandalisme de deux mosquées dans les quartiers Centre-Sud et Pointe-Saint-Charles.