A Tafoughalt, village du Rif oriental, le pompage solaire est devenu le sésame de l’activité économique. Deux rangées de plaques solaires noires, de 2 mètres de large sur 10 mètres de long, sont reliées à un générateur solaire alimentant une pompe qui va chercher la précieuse eau en sous-sol, rapporte l'AFP.
L’eau représentait un sérieux problème pour la population, dont la ressource principale est l’agriculture. Pour puiser l’eau souterraine, les générateurs étaient alimentés de fuel, ce dernier provenant de la contrebande et revenait donc moins cher. Mais depuis l'été 2013, la surveillance des frontières s’est endurcie et la subvention des carburants a été levée, c'est pourquoi le business des carburants s'est effondré, leurs prix ont été multipliés par trois, passant de 10 euros (100 dirhams) le bidon de 30 litres à 30 euros (300 dirhams).
«Les petits agriculteurs d'ici n'ont pas pu suivre, ce qui a aggravé la crise agricole dans ces villages isolés, et encouragé l'exode», raconte M. Bachiri, dont l’association «Homme et environnement» œuvre pour encourager au retour des populations sur leurs terres.
450 agriculteurs profitent des deux pompes solaires installées sur une superficie de 100 hectares, avec le soutien de bailleurs de fonds internationaux et locaux. L'énergie solaire n'est cependant pas suffisante à elle seule pour régler tous les problèmes.
«C'est pourquoi nous avons installé des bassins pour collecter l'eau fluviale, et travaillons aussi sur l'installation de la technique du goutte à goutte pour rationaliser l'utilisation de l'eau», précise M. Rachidi.
Au Maroc, "l'eau solaire" pour faire revenir les agriculteurs #AFP pic.twitter.com/dcQWaNdPg8
— Agence France-Presse (@afpfr) 9 novembre 2016