Aéronautique : Le Maroc devrait récupérer une partie de l'activité de Bombardier Irlande

La branche irlandaise du géant canadien de l’aéronautique Bombardier devrait délocaliser une partie de ses activités au Mexique et au Maroc pour réduire ses coûts, d’après le Belfast Telegraph. En cause, son «incapacité à faire face à la concurrence en Irlande du Nord», a-t-il fait savoir dans un communiqué.

Si le fabricant d’avions et de trains dit avoir entrepris la «majorité de son investissement en Irlande du Nord au cours des dernières années» et envisage de «continuer à se concentrer sur une production à haute valeur ajoutée», il estime également devoir «équilibrer ses coûts» sur des sites mexicains et marocains pour «aider à optimiser [sa] fabrication et assurer le succès futur de [son] activité globale».

«Il est absolument essentiel que nous continuions à transférer des lots de travail dans lesquels nous ne sommes plus compétitifs afin que nous puissions assurer l'avenir à long terme de nos opérations en Irlande du Nord», s’est justifié le groupe.

Bombardier, qui emploie environ 5 000 personnes, prévoit également un plan de licenciement : 700 membres du personnel devraient être mis sur la touche cette année, contre 1 080 l’an prochain. Le site de Toronto a été marqué par la délocalisation de 200 emplois lors de la période estivale 2016 à destination de la Chine et du Mexique. Certaines activités de Belfast auraient par ailleurs déjà été transférées au Mexique, notamment la production de pièces composites, selon un membre du personnel.

«Nous envoyons régulièrement des groupes de travail de Belfast au Maroc, au Mexique et sur d'autres sites de Bombardier, comme en Chine, et accueillons aussi des groupes de travail ici», a encore fait savoir l’entreprise.

Le site de Belfast produit une gamme de pièces dédiées aux aéronefs ainsi que les ailes et le fuselage du Bombardier CSeries (Série C), un avion de ligne régional civil, entre autres.