Quatre jours après l’interpellation du président de l’association chiite non reconnu «Ressalis progressistes», la DGSN est sortie son silence. La direction générale de la sûreté nationale, relevant du ministère de l’Intérieur, confirme dans un communiqué relayé cet après-midi par la MAP l’arrestation d’Abdou Chougrani.
En revanche, elle dément catégoriquement tout «enlèvement» par ses éléments de Chougrani, comme l’ont avancé un texte de «Ressalis progressistes» et des déclarations des proches du suspect. Elle explique ainsi que l’arrestation, survenue le jeudi 27 mai à Taounate, s'est produite en application d’un mandat d’arrêt, lancé le 13 mai sur l'ensemble du territoire national, contre le président de l’association.
Le PSU a déjà expulsé Chougrani pour «escroquerie»
Le président de «Ressalis progressistes» est mis en cause dans une affaire de «détournement de fonds publics», explique la DGSN. «Ces fonds proviendraient de Barid Al Maghrib. Chourgani travaille à la Poste de Taounate», nous confie une source.
Par ailleurs, Abdou Chougrani avait été expulsé, il y a presque un an, des rangs du Parti socialiste unifiée suite à une affaire d’ «escroquerie» dans laquelle il aurait été impliqué, indique, dans des déclarations à Yabiladi, une autre source proche du la formation de gauche.
Le Bureau politique du PSU a également décliné une offre d’adhésion de l’association «Ressalis progressistes» émanant d’Abdou Chougrani. Le parti affirme ne pas vouloir être instrumentalisé à des fins religieuses, ajoutant que le PSU croit en la «citoyenneté» et la «laïcité». Une position qui explique sans doute le silence des camarades de Nabila Mounib après l’annonce de l’arrestation de Chougrani.
Le suspect devrait être déféré, ce lundi, devant la chambre des crimes financiers relevant de la cour d’appel de Fès.