Abdou Chougrani a été arrêté le 27 mai dernier en application d’un mandat d’arrêt lancé contre lui le 13 mai sur l’ensemble du territoire nationale. Six mois plus tard, le président de l’association «Ressalis progressistes» est condamné à un an de prison ferme. Un procès dans lequel s’affrontent deux versions diamétralement opposées.
Après cinq semaines de détention, le président de l’association chiite «Ressalis progressistes» verra son procès débuter ce mardi 5 juillet. Il encourt jusqu’à 5 ans de prison. De son côté, l’Iran, auto-proclamée protectrice des minorités chiites dans les pays sunnites, a choisi d'observer le silence jusqu’à présent.
Dans un communiqué, la DGSN explique les raisons qui l’ont conduite à arrêter Abou Chougrani, le président d’une association chiite non-reconnue par le ministère de l’Intérieur. La police accuse le mis en cause de «détournement de fonds publics». Le suspect aurait été également expulsé, il y a presque une année, des rangs du PSU pour une affaire d’ «escroquerie».
Les chiites marocaines, réunis au sein de Ressalis progressistes, annoncent l’interpellation du président de leur association. Selon eux, Abdou Chougrani serait interrogé à Fès par un service de la sûreté.
La deuxième tentative, après celle de 2013, des chiites marocains de s’organiser dans un cadre associatif a échoué. Les concernés n’excluent pas un recours à la justice.
Après le lancement de l’association «Ressalis progressistes» par des chiites marocains, les critiques n’ont pas tardé. Dans un entretien avec Yabiladi, Aissam El Hassani, l’un des responsables de l’association défend le droit de ses membres à lancer une telle initiative. Interview.
Plus de trois ans après l’échec de leur première tentative, les chiites marocains sont parvenus à créer à Tétouan un cadre associatif pour se réunir. Ils profitent ainsi du rétablissement des relations entre le Maroc et l'Iran.