Dans un reportage diffusé sur le 19-20, la chaîne française a livré un reportage pour le moins partial sinon à charge contre la fraise marocaine. Pour expliquer aux consommateurs français la différence de prix entre la Gariguette (variété de fraises françaises) à 16 euros le kilo et sa concurrente, la fraise marocaine à 4,5 euros le kilo, France 3 a dépêché une équipe à Larache d’où vient 90% de la production de fraise du Maroc.
L’équipe suit, Ouazzani El Ankoud un producteur-exportateur de fraises marocaines possédant une centaine d’hectares de fraisiers pour un chiffre d’affaires annuel de 1 500 000 euros. Le reportage explique que dans l’exploitation de Ouazzani, les cueilleuses, exclusivement des adolescentes, ne sont payées que 6 euros par jour. Les 150 000 tonnes de fraises qu’elles cueillent sont produites en utilisant des pesticides. Seulement ces pesticides figurent sur la liste de ceux agrés par l’UE. Les fraises sont ensuite équeutées, trempées dans du chlore, réfrigérées puis transportées vers l’Angleterre et la France, 2ème clients des fraises marocaines.
Le reportage insiste bien sur le fait que les fraises marocaines ne sont pas produites dans des conditions bio sans revenir sur les conditions de production des Gariguettes. Un reportage de la chaîne française qui épingle la fraise marocaine au profit de la Gariguette à qui elle mène une rude concurrence sur les étals des marchés français. Les consommateurs interrogés ont eux tranché dès le début reportage. Certains font le choix de la préférence nationale, d’autres eux font le choix du moins cher. C’est peut être là que se situe le nœud du problème