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Grand Angle

Imam limogé à Salé : Les salafistes attaquent le ministre des Habous et des Affaires islamiques

Des salafistes prennent la défense de l’imam limogé à Salé par le ministre des Habous et des Affaires islamiques. Ils accusent Ahmed Toufiq d’être au service des laïcs marocains. Un député du PJD s’est rallié à la campagne contre le ministre.

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Des islamistes sont vent debout contre le limogeage de Yahya El Mdaghri, l’imam de Salé à qui est reproché son prêche expliquant les raisons des récents séisme au nord du Maroc. Ils estiment que la sanction prise à l’encontre du prédicateur est un cadeau du ministère des Affaires islamiques aux «laïcs» marocains. Hassan Kettani est le premier à avoir tiré à boulets rouge sur Ahmed Toufiq.

Ne faisant pas dans la dentelle, l’ancien détenu pour son implication dans les attentats du 16 mai 2003 gracié en février 2012, a écrit sur sa page Facebook que «le ministère est désormais une marionnette entre les mains des mouvements laïcs. A chaque fois qu’ils récusent un "alem", le ministère s’empresse de le suspendre. A ce rythme, il ne restera aucun religieux pour faire face à leurs plans anti-islam au Maghreb Al Aqsa».

Même son de cloche auprès de Ibrahim Taleb, le directeur de la revue salafiste Assabil, proche du cheikh Mohamed Maghraoui, a publié un article intitulé: «Est-ce que le ministre des Affaires islamiques est au service des laïcs ?». L’auteur souligne que le limogeage d’El Mdaghri est "logique" vu que Toufiq veille, selon ses dires, à écarter des chemins des modernistes toutes les voix qui défendent l’islam au royaume. Taleb a ensuite étayé ses propos en citabt les noms de quelques religieux sanctionnés par la tutelle pour avoir dénoncé le festival musical Mawazine.  

Un député du PJD solidaire avec l’imam de Salé

La position des salafistes est dans une certaine mesure compréhensible. Des divergences criantes les séparent en effet d’Ahmed Toufiq. Ils n’appartiennent pas à la même mouvance islamiste. Les premiers sont les disciples du wahhabisme alors que le ministre est un adepte de la zaouïa Boutchichie.

En revanche, le ralliement du député du PJD, Abdessamad Idrissi, à la campagne contre le ministre obéit plus à des calculs politiques. L’élu a également choisi Facebook pour critiquer le limogeage de Yahya Mdaghri. L’avocat a placé son intervention dans un cadre strictement juridique. «Je ne crois pas que le ministre a une preuve ou une justification convaincante pour expliquer le limogeage du prêcheur de Salé».

Le PJdiste, qui avait plaidé par le passé le dossier de détenus salafistes, a souligné que «le champ religieux est exclusivement royal» et du coup toute décision ministérielle doit être totalement conforme à la loi.

Le princinpal concerné, Yahya Mdaghri suit cette polémique de loin. Il est en effet actuellement en Arabie Saoudite où il effectue la Omra.

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