Rachid Gholam, le bras musical d’Al Adl wal Ihssane, a failli être refoulé de Turquie. Mercredi, la police de l’aéroport d’Istanbul l’a arrêté sous prétexte qu’il «figure sur sa liste noire». La Jamaâ accuse, dans un communiqué, les autorités marocaines d’être à l’origine du désagrément causé à son chanteur.
Grâce à la mobilisation des amis de Gholam en Turquie, notamment aux ministères des Affaires étrangères et à l’Intérieur, le conseiller du premier ministre turc est intervenu pour lever l’interdiction et permettre ainsi au «Adliste» d’entrer sur le territoire turc.
Le chanteur est victime de restrictions au Maroc où il n’a pas le droit d’animer de soirées musicales, et ce depuis 15 ans. Gholam, qui se présente comme «l’opposition à l’orchestre des chanteurs makhzéniens», avait déploré dans un entretien accordé à Yabiladi, que depuis 2006 quasiment toutes les portes des pays arabes lui étaient fermées.
Cette nouvelle affaire n’est pas sans rappeler celles de l’expulsion du n°2 d’Al Adl wal Ihssane de Turquie et de l’annulation d’un congrès sur la pensée d’Abdeslam Yassine.