2011 et les sacs en plastiques au Maroc : Affaire à suivre

Nous avons tous applaudi à l’annonce de la nouvelle loi interdisant l’utilisation des sacs en plastiques non bio-dégradables dès le début de l’année 2011. Sachant qu’un Marocain consomme 900 sacs en plastique en moyenne par an, ce phénomène est très alarmant et constitue un problème majeur pour la bonne santé de notre environnement.

Après plusieurs campagnes de sensibilisation pour éveiller les citoyens, la chambre des conseillers a adopté à l'unanimité l’année dernière, un projet de loi relatif à l'utilisation des sacs en plastique dégradables ou biodégradables. Juste avant, ce fut une véritable réussite que de voir disparaitre de notre quotidien les sachets en plastique noirs. Certains commerçant ont pris l'initiative de les remplacer par des sacs écolos, dits de nouvelle génération.

Selon le quotidien les Echos dans son édition du 5 janvier, l’industrie de l’emballage et du conditionnement au Maroc génère actuellement un chiffre d’affaires qui est estimé à plusieurs milliards de DH,  tout en rassemblant une main d’œuvre qui s’élève à 20 000 personnes. Cette industrie géante compte presque 500 entreprises, et représente ainsi une activité économique très importante. Le processus de l'amputer d'une partie de sa production s’avère bien délicat. 

Actuellement, pour que la loi soit mise en vigueur, on n'attend pas juste la sortie des décrets de publication. Avant de pouvoir entamer les démarches nécessaires, une profonde étude doit être menée. Une liste concrète des produits à supprimer dans l’industrie de l’emballage plastique doit être établie. Pour cela, les professionnels et les autorités doivent travailler coude à coude.

Depuis quelques années, le Maroc est pleinement actif et engagé dans la promotion du développement durable. Le secteur est en pleine évolution et se soucie de plus en plus de la santé environnementale, chose qui ne peut que pousser les professionnels du secteur de l’industrie du plastique à coopérer.

Cette coopération aboutira-t-elle à ce qu'un jour, les sacs en plastique ne seront qu’un mauvais souvenir au Maroc ?