Le maire de Rotterdam Ahmed Aboutaleb s’en est pris au chef de l’extrême droite néerlandaise, Geert Wilders, pour ses propos contre les Marocains lors des élections municipales à la Haye en 2014. Aboutaleb a demandé au responsable politique, connu pour ses déclarations virulentes sur l’Islam et les Marocains, d’exposer son «plan» pour réduire le nombre de Marocains établis aux Pays-Bas.
Dans un discours sur le programme de télévision «Zomergasten» diffusé dimanche, l’élu d’origine marocaine a appelé Wilders à préciser les détails de son «plan». «Wilders a dit qu'il allait s’en occuper. Donc la société a le droit de savoir comment il va le faire. Je veux savoir: quel est votre plan ? Quand allez-vous l'organiser ? La société a le droit de connaître le plan», a expliqué Aboutaled, cité par RTL Nieuws.
Wilders répond sur Twitter
Dans son discours, le maire est également revenu sur le passé de son père qui occupait deux postes pour pouvoir donner une bonne éducation à ses enfants. Répondant toujours à Wilders, il a expliqué que les déclarations anti-marocaines ont causé une «douleur incroyable» à son père. «Il doit y avoir moins de gens comme lui, non pas parce qu'ils ont fait quelque chose de mal, mais parce qu'ils appartiennent à un groupe ethnique particulier», s’étonne-t-il.
Quelques heures après l’apparition à la télévision d’Ahmed Aboutaleb, le leader du PVV a posté sur Twitter deux anciennes vidéos en réponse au maire de Rotterdam. Pour rappel, le chef du Pari Populiste (PVV) avait demandé à ses partisans, en mars 2014, s’ils souhaitaient voir moins de Marocains à La Haye avant de promettre de s’en «occuper». Il avait été à l’époque visé par des milliers de plaintes et il devrait même passer devant la justice pour ses propos.
Aboutaleb. Opdat wij nooit vergeten: https://t.co/5SQExUtIHO #zg15
— Geert Wilders (@geertwilderspvv) 26 Juillet 2015
En in het vervolg beter opletten Aboutaleb. Want zo gaan we het doen: http://t.co/rkQTyMz4KF #minderminderminder
— Geert Wilders (@geertwilderspvv) 26 Juillet 2015
Wilders souhaite limiter l'immigration en provenance des pays musulmans ainsi que mettre en place d’autres mesures permettant le rapatriement volontaire ou encore le retour dans leur pays d’origine des criminels.