Maroc : Chabat forme son « armée électronique » pour s’opposer à celle du PJD

Les réseaux sociaux vont être le nouveau théâtre de confrontation entre le PJD et l’Istiqlal. A l’approche des échéances électorales de septembre et octobre, la formation de Hamid Chabat compte rattraper son retard par rapport aux «frères» de Benkirane.

La direction de la Balance a sélectionné une quarantaine de personnes, issues de l’organisation de sa jeunesse, pour remplir cette mission. Ils seront chargés de riposter aux attaques lancées par les PJDistes sur les forums, Facebook, Twitter et même sur des sites d’actualités, visant le parti ou certains cadres influents de l’Istiqlal.

Faire face à l’ «armée électronique» de la Lampe

L’arrivée des recrues de l’Istiqlal sur le «e-front» serait imminente. «Elles ont déjà suivi deux sessions de formation. Après le programme tracé par la direction, il reste une troisième session avant qu’elles ne soient réellement opérationnelles. Le parti les a équipées d’outils informatiques et de connexion internet pour leur permettre de mener à bien leur mission», nous confie une source au sein du PI. Par ailleurs une commission devra évaluer le travail de chacun des membres de cette «armée électronique» de Hamid Chabat.

Nous avons souhaité savoir s’il y avait des rémunérations à la clé pour les membres de cette e-armée, mais notre source a évité de répondre à notre question. Néanmoins, ce type d’engagement est souvent rétribué via des emplois dans les structures du parti (siège central, journaux  et groupes parlementaires). Ce système d’encouragement existe dans toutes les formations politiques marocaines, permettant une ascension sociale à des militants originaires de milieux défavorisés.

Le recours à ces jeunes n’est pas sans relations avec les récentes déclarations de Hamid Chabat sur l’ «enrôlement de 300 jeunes» par le PJD afin de défendre les positions de Benkirane. Force est de constater que contrairement aux autres partis marocains, les islamistes sont fortement présents sur les réseaux sociaux et certains sites d’actualité à l’affut du moindre commentaire ou article critiquant la direction de la Lampe. Une organisation qu’ils partagent avec les disciples des autres formations islamistes de la région arabe.