La Coordinadora de la Sociedad Civil del Norte de Marruecos regroupant des associations civiles, syndicales et politiques, et le Comité pour la libération de Ceuta et Melilla et avaient été à l’origine du blocus commercial imposé à Melilla à la mi-août 2010.
Dans un communiqué envoyé à Europa Press, la Coordinadora a menacé d’abord d’organiser une conférence de presse dans la ville autonome de Melilla. Dans ces conditions, «les autorités espagnoles seront tenues pour responsable de toute atteinte à la sécurité physique des militants marocains», a précisé le communiqué.
Selon les militants de la libération de tous les territoires autonomes espagnols au nord et à l’est du Maroc, la journée du 17 septembre marque «l'occupation de Melilla». À cette occasion, «la société civile marocaine renouvelle sa revendication de mettre fin à la colonisation des deux villes marocaines et des autres territoires et îles mitoyens». Il s’agit de Sebta, des îles Zaffarines ou Jaafarines, du Rocher d'Al-Hoceima (Peñón de Alhucemas), du Rocher de Badis (Peñón de Vélez de la Gomera) et de l’îlot Leila (îlot Perejil).
La Coordinadora de la Sociedad Civil del Norte de Marruecos a conclu son communiqué en invitant les «frères résidant à Melilla et à Sebta à faire front contre le Parti populaire (PP)». Ce dernier a toujours usé de la provocation pour enflammer les relations entre Marocains et Espagnols. Pour rappel, le PP a toujours reproché aux socialistes au pouvoir à Madrid, leur politique laxiste concernant les territoires sous souveraineté espagnole. José María Aznar, l’ancien président du gouvernement espagnol (prédécesseur de Zapatero) n’avait pas hésité à venir à Melilla le 18 août dernier, en pleine crise entre le Maroc et l’Espagne.
Cette fois, c'est le président du PP, Mariano Rajoy qui se déplacera à Melilla le jeudi, veille des célébrations. Son voyage est un «appui institutionnel» à la ville de Melilla, selon la PP.