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Grand Angle

Quand l’Amérique s’intéresse aux banlieues françaises 

Convaincu que s’est dans les quartiers que vit une partie de l’élite française de demain, les Etats-Unis d’Amérique de Barack Obama multiplient les initiatives et les actions de «repérage» de jeunes citoyens français issus de l’immigration Nord Africaine. Un exemple que la France de Nicolas Sarkozy peine à suivre.

Publié
L'ambassade des Etats-Unis à Paris
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Nommé Ambassadeur en 2009, Charles H. Rivkin, Ambassadeur des USA en France, pur produit «démocrate» (on le dit très proche de Barack Obama), est l’initiateur et le pilote de l’opération. Dès sa nomination, surfant sur la «Obamania», il aurait fait des populations vivant dans les quartiers en France, une de ses priorités.

Depuis, il se dit que le chef de la diplomatie US en France multiplie les contacts avec des responsables politiques issus de la diversité, des personnes œuvrant dans le milieu associatif ou encore dans l’univers syndical. En clair, toute(s) personne(s) engagé(s) au service de l’intérêt général, la démocratie et animé par des valeurs universelles. Et, bien entendu, sensible à «Yes we can».

Ces personnes sont invitées à participer davantage aux activités organisées par l'ambassade des Etats-Unis tout au long de l'année, notamment à des conférences-débat sur différents thèmes touchant la société d'aujourd'hui et de demain. Plus de visibilité à la diversité dans les haut cercles français, voilà la méthode.

Interpellé par le faible impact des politiques publiques françaises dédiées à la ville, soucieux de l’intolérance ambiante, les représentants de l’administration Obama à Paris ont décidé d’agir, à leur manière, sans faire trop de bruit, en allant à la rencontre d’une catégorie de la population française.

Un démarche entreprise, un temps par Nicolas Sarkozy, alors candidat à la présidentielle. Pour rappel, il avait déclaré que dans les quartiers aujourd’hui, «on entreprend, on crée, on innove,… Il y des talents qui ne cherchent qu’à s’exprimer et la France doit leur donner la possibilité de le faire». Un propos, apprécié à l’époque mais qui a très vite été remplacé par «racaille et karcher» en parlant des jeunes domiciliés dans les quartiers.

Etait-il tombé sous le charme d’Obama, tout juste élu à la tête de la 1ère puissance économique et militaire au monde ? Celui que l’on dit amoureux et passionné par l’Amérique avait-il pris conscience que le monde venait de changer avec l’élection d’une personne de couleur à la Maison blanche et que la France devait enclencher la vitesse supérieure en la matière ?

Où, tout simplement, Nicolas Sarkozy a voulu rassembler sous le slogan «Yes we can» mais on l’aurait fortement déconseillé de le faire. Il l’aurait été plutôt invité à se faire discret sur les minorités ou encore la place de la diversité. La tactique des conseillers de «Sarko» était simple. «Président, on nomme deux, trois, personnes incarnant la diversité à des fonctions ministérielles et on continue comme en 40, on tape sur les autres». De la fiction à la réalité, il n’y a parfois pas de frontière.

Faire émerger un Obama français, telle semble au contraire être la volonté et le désir des Etats-Unis de Barak Obama. Reste que les résistances sont fortes et tenaces en France. Comme du reste l’intolérance. N’est-ce pas Messieurs Besson, Hortefeux, Estrosi, Lefebvre..?

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