Expulsés! c'est ce que le ministre de l'Intérieur italien Roberto Maroni a décidé concernant les deux Marocains accusés de préparer des actes terroristes mais acquittés de toutes les charges qui pesaient sur eux. Cela peut paraître étrange effectivement, mais les deux anciens présumés terroristes ont été après une réclusion criminelle de deux ans acquittés et expulsés dans le même temps.
Rappel des faits.
C'est en 2007 que la police italienne commence à s'intéresser à eux, lorsqu'il commence à fréquenter un centre islamique près de Milan. Les policiers les suivants de très près, les accuseraient alors de préparer plusieurs attentats sur le sol italien ( contre une caserne de l'armée, une autre caserne mais de carabiniers cette fois, un bureau de l'immigration, un parking de restaurant). Le plus important aurait été programmé pour noël 2008 : un attentat suicide dans la cathédrale de Milan. C'est après une filature d'un an qu'ils sont arrêtés. Selon la cellule anti terroriste milanaise, ils se seraient formés seuls grâce à des manuels téléchargés sur le net.
Après cette arrestation en décembre 2008, ils sont placés en réclusion criminelle en attente de leur procès. C'est en ce début de semaine que la sentence a été donnée: ils sont libres, acquittés mais... jugés trop dangereux pour rester sur le sol italien. L'expulsion est alors ordonnée par le ministre de l'Intérieur italien selon le décret de « prévention du terrorisme». Les avocats des deux hommes s'indignent alors. Comment des personnes jugées non coupable par la justice, peuvent être néanmoins expulsées?
Ce n'est pas la première fois que des Marocains sont expulsés par l'utilisation de ce décret. En 2009, Mohamed Essak 39 ans suspecté de vouloir nuire à l'Etat italien, est envoyé vers Rabat dans la journée. Plus récemment, en avril 2010, Mohamed hlal 27 ans, suspecté de vouloir tuer le pape, est expulsé vers Casablanca. Toutes ces arrestations qui conduisent à des interdictions de territoire se basent sur des longues périodes d'écoute téléphonique et non sur des preuves matérielles.