Le Chili arrive déjà à une parité complète entre le tarif requis pour le producteur d'énergie photovoltaïque et le tarif de l'électricité de base, mais le Maroc en semble très proche. Telles sont les conclusions du quatrième rapport sur la parité entre les tarifs de l’électricité de base et celle du photovoltaïque réalisé par le cabinet de conseil Eclareon.
Intitulé «PV Grid Parity Monitor» ou «Moniteur de la parité photovoltaïque», le document revient sur des études réalisées dans six pays : Maroc, Chili, Etats-Unis (Texas), Italie, Mexique et Turquie. Au Maroc, l’étude concerne principalement la région de Ourzazate.
En effet, soulignent les auteurs du rapport, entre 2012 et 2014, la comparaison des tarifs de l'électricité pour les consommateurs industriels (Haute tension – Très haute tension) et le tarif requis pour un investisseur de Photovoltaïque (sous une structure de financement de projet) révèle une baisse de 4,1% du tarif requis pour le PV, alors que le prix de référence de l’électricité est resté stable au Maroc.
Potentiel pour les investisseurs
La différence entre les deux tarifs est tombé à seulement 14%. Mais les niveaux élevés d'irradiation et la baisse continue du prix du PV ont presque compensé les tarifs subventionnés dans l’électricité. A cela, s’ajoutent la récente augmentation (août 2014) et les prochaines hausses des tarifs de l'électricité prévues dans le contrat-programme entre l'Etat et l'ONEE.
Une fois la parité établie, l’industrie photovoltaïque devrait ainsi représenter un terrain d’investissement de premier plan pour le pays. Toutefois, le rapport souligne un point faible pour les investisseurs : la longue période d’amortissement de l’actif qui est fixée à 20 ans au Maroc.
Selon les auteurs du rapport, plusieurs investisseurs envisagent déjà le PV comme une technologie crédible pour rivaliser dans le marché de gros dans certains spots.