Est-ce le début des actions de l’aile militaire du Mouvement jeunes pour le changement ? Dans la soirée du mercredi 11 juin, le siège de l’organisation de la jeunesse du Polisario qui se trouve dans le camp de «Smara» a été incendié. Très rapidement, la responsabilité du MJPC, mouvement opposé à la direction du Polisario, a été pointée du doigt. C’est du moins la version défendue par le secrétaire général de la structure jeunesse du Front.
Néanmoins, il faut prendre cette accusation avec une extrême précaution. D’autant plus que les relations entre Mohamed Abdelaziz et ses lieutenants avec les jeunes du Front ne sont pas au beau fixe. Tout en reconnaissant l’autorité du dirigeant du Polisario, ils ne se privent pas de critiquer les dérives mercantiles de la direction, notamment l’épouse du chef, Khadija Hamdi, et le responsable de la «Défense», Mohamed Lamine Bouhali, tous les deux étant des ressortissants algériens. Dans ce contexte, l’option d’un acte de représailles n’est pas à écarter. Bien entendu, l’agence de presse du Polisario a passé sous silence cet incident.
Des nouvelles d’une attaque visant un commandement militaire
Parallèlement à cette affaire, des informations en provenance du Sahara avancent la possibilité d’une autre attaque attribuée au bras armé du Mouvement jeunes pour le changement. Celle-ci aurait visé un «commandement militaire», situé dans la localité de Tersal. Elle aurait causé des blessés dans les rangs des milices du Front.
Chose étonnante, il est fait référence d'un usage d’armes et de camions au cours de l’opération. Une donne qui suscite des interrogations : Le MJPC, fraichement crée, a-t-il assez de moyens pour mener à bien pareille attaque ? Ou bien serait-ce d’autres groupes mieux aguerris et très présents au Sahara et au Sahel qui seraient à l’origine de l’offensive ? Comme pour l’affaire de l’incendie du siège de l’organisation de la jeunesse du Polisario ou de ladite attaque, le Polisario observe un silence total.
Néanmoins, la concomitance de ces deux événements constitue une réelle remise en cause de la politique du tout sécuritaire imposée, depuis quelques mois, par les militaires algériens à la population des camps de Tindouf.