Le Maroc dénonce l’attaque israélienne contre la Flotte de la liberté

«Le Royaume du Maroc dénonce vigoureusement l'ignoble attaque israélienne perpétrée, lundi matin, contre la flottille humanitaire en route vers Gaza», a déclaré, à Nice (sud-est de la France), le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, où il participe au XXVème Sommet Afrique-France.

Les autorités israéliennes avaient promis de tout faire pour empêcher les bateaux d'accoster à Gaza, vu qu’elles n’autorisent que les aides envoyés par l’ONU à Gaza. Elles proposaient à la place aux humanitaires, d'acheminer l'aide par ses propres postes-frontières après avoir opéré des contrôles de sécurité.

Face à la détermination de la flotte d’atteindre Gaza, Israël est passé à l'acte tôt ce lundi matin, quand les bateux de la flotille se trouvaient encore dans les eaux internationales. Une attaque des militaires israéliens aurait fait 10 morts selon l’armée, qui dit avoir essuyé des tirs lors de l’arraisonnement avant de réagir. «Des commandos de la marine ont pris le contrôle des six bateaux qui tentaient de violer l'embargo naval (...) Lors de l'arraisonnement, les soldats ont été confrontés à des violences physiques graves de la part des manifestants, qui les ont attaqués à coups de feu», précisait le communiqué militaire israélien. La chaîne israélienne de télévision Channel 10 a évoqué une quinzaine de morts. Un dernier bilan fait état d’au moins 19 morts et 36 blessés parmi les militants. Les navires et les blessés ont été emmenés par les militaires israéliens, à Haïfa (nord d’Israël).

La flottille de la liberté était composée de six bateaux transportant près de 10 000 tonnes d'aide (matériels de construction, des fournitures médicaux et des médicaments, des vêtements ou encore de la nourriture). Plus de 700 personnes venant d’une soixantaine de pays, dont des diplomates et des journalistes prenaient part à ce voyage.

L’autorité palestinienne a condamné le «massacre» et a décrété trois jours de deuil national. La Turquie qui avait trois navires dans le convoi, a qualifié le comportement des Israéliens d’«inacceptable». L’ambassadeur israélien à Ankara a été convoqué par le ministre turc des Affaires étrangères et des centaines de manifestants ont commencé à défiler dans les rues de la capitale turque. L’Union européenne a demandé une «enquête complète» de l’Israël sur les circonstances de leur agression.