Hier, le département d’Ahmed Taoufiq a reconnu avoir ordonné aux muezzines de Casablanca de «régler les haut-parleurs et baisser leur volume au minimum lors de l’invocation de Dieu et l’accomplissement de la prière d’Al Fajr, et de ne pas porter la voix des fidèles hors mosquées à l’aide de haut-parleurs lors de la prière d’Assobh», indique-t-il dans un communiqué.
Une décision qui remonte à 2007, selon le ministère
Le texte explique que la mesure serait, apparemment, «conforme aux règles et recommandations contenues dans le Guide de l’imam, du sermonnaire et du prédicateur publié par le ministère en 2006 et approuvé par le Conseil supérieur des Ouléma».
Elle figurait, selon la même source, dans une circulaire, publiée il y a sept ans auparavant par la délégation du Grand Casablanca, visiblement sans susciter, en son temps, de réactions hostiles de la part des médias ou des fidèles.
Pour le ministère des Habous, «l’évocation de cette question en ce moment précis, sept ans après, dénote une intention et un dessein malsains». Les explications avancées par les Affaires islamiques ne répondent pas à toutes les interrogations soulevées par les médias dont les plus importantes sont : pourquoi une telle décision, datant de 2007, est appliquée uniquement à Casablanca et non pas dans l’ensemble du territoire marocain ? N’est-ce pas là, un manquement flagrant de la part des autres délégations ministérielles du respect à une décision, dûment, bénie par le Conseil supérieur des ouléma ?
Silence du PJD et du MUR
Sur cette sensible question, le PJD et sa matrice le Mouvement unicité et réforme, pourtant grands défenseurs des valeurs islamiques, observent le silence. Le MUR sur son site s’est contenté de copier le communiqué du département d’Ahmed Taoufiq sans le moindre commentaire. Et il en est de même pour son nouveau média en ligne : jadidpresse.com.
Une réaction, au demeurant, très mesurée qui contraste avec celle adoptée en 2008. A l'époque les frères de Benkirane avaient mené une campagne virulente contre l’ancienne ministre de la Famille et de la Solidarité, Nouzha Skalli, isuue des rangs du PPS, qui avait conseillé au ministre des Affaires islamiques d’inciter les imams à baisser le volume des haut-parleurs des mosquées se trouvant près des lieux touristiques.