Après des semaines d’absence, Fouad Ali El Himma est réapparu. Il est au Mali et fait partie de la délégation qui accompagne le roi Mohammed VI en visite dans ce pays. Une présence qui mettra un terme à quelques spéculations annonçant sa mise à l’écart de l’entourage royal. Il faut dire que ses absences répétées ces dernières semaines ont contribué à la diffusion de ce genre d’interprétation.
FAH a séché trois prières du vendredi et un conseil des ministres
Habitué à occuper le premier rang lors des prières du vendredi auxquelles assiste le monarque, son absence de celle du 31 janvier à Marrakech a soulevé quelques timides interrogations. Il y avait pourtant la présence de Bilal Ag Charif, le secrétaire général du Mouvement national pour la libération du Mali, et Moussa Ag Attaher, le porte-parole du MNLA. Au cours des deux suivantes prières du vendredi, à Marrakech et Rabat, El Himma était encore absent. Mais l'absence la plus marquée reste celle des travaux du Conseil des ministres du 11 février tenue au palais à Rabat.
Plusieurs médias ont vite conclu que les rendez-vous séchés par le conseiller royal sont l’expression d'une mise à l’écart par le souverain. Le quotidien Akhbar Al Yaoum, proche du PJD, a même titré en une sur «la fin de l’homme fort du régime», accompagné de la photo d’El Himma.
Les responsables de la communication au Palais ont également contribué à cette polémique en publiant successivement deux photos : la première montre El Himma, sortant de son véhicule seul, lors d'un déplacement à Benguerir, sa ville natale. La deuxième, beaucoup plus parlante, sur laquelle figure le roi Mohammed VI au volant de son 4x4 à côté de lui son secrétaire particulier, Mounir Majidi. D’habitude c’est El Himma qui occupait cette place. La publication de ces photos ne semble pas fortuite. Elle a obéit à des recommandations en vue de la concrétisation de certains objectifs.
El Himma est un habitué de ce genre d’absence
Avant qu’il ne regagne, officiellement le cabinet royal, en automne 2011, Fouad Ali El Himma calculait ses apparitions alors qu’il était encore le n°18 au PAM. En pleine vague du «Printemps arabe», FAH a disparu pendant des semaines de la scène partisane. Alors que le pays se préparait à la tenue de législatives anticipées, sa discrétion a déboussolé et laissé sans repère bon nombre de PAMiste quant à leur avenir politique.
Ce n’est que vers la fin du mois de Ramadan de 2011 qu’El Himma donna enfin signe de vie à l’occasion d’une réunion avec quelques têtes d’affiche du PAM. Une manière pour lui de faire taire les spéculations qui annonçaient sa fin. Qu'il soit trop présent ou absent, le conseiller royal reste aux yeux de beaucoup d'observateurs un important centre de gravité du pouvoir.