Les autorités algériennes tiennent, toujours, à être impliquées dans l’enquête de l’incident du drapeau de leur consulat de Casablanca, arraché par un Marocain le 1er novembre. Cette fois, c’est le porte-parole du ministère des Affaires étrangères qui vient de relancer cette demande, dans des déclarations à la presse.
Amar Belani soutient que l’enquête réalisée par les services consulaires de son pays aurait conclu à un «acte prémédité» et non à un «fait isolé» comme cela a été défendu par Rabat. Le diplomate a rappelé que la personne à l’origine de cette tension appartiendrait à la «Jeunesse royale», une entité créée au printemps 2011 pour faire face aux marches du Mouvement du 20 février, alors en vogue.
Belani : «le roi a félicité Bouteflika à l’occasion de la fête du 1er novembre»
Le porte-parole du département de Ramtane Lamamra est revenu sur les informations relayées par une certaine presse au Maroc, estimant, à tort, que le roi Mohammed VI n’aurait pas adressé un message de félicitation à l’occasion de la fête du 1er novembre en l’Algérie. Amar Belani a précisé que l’ambassadeur du royaume, Abdellah Belkziz, avant son rappel pour consultation de quatre jours, a transmis, le 25 octobre aux «canaux officiels algériens», une lettre du monarque, datant du 21 octobre, dans laquelle Mohammed VI exprimait son «souhait d’améliorer les relations entre le Maroc et l’Algérie».
Le fait que la MAP n’a pas relayé ce message, comme c’est d’usage dans ce genre de circonstance, a alimenté, davantage, la confusion. Au point même que certains supports ont avancé que le roi, en riposte à la teneur de la lettre de Bouteflika à la réunion d’Abuja, aurait décidé de ne pas le féliciter.
La guerre médiatique continue
Cette escalade verbale du porte-parole de la diplomatie intervient à un moment où la presse algérienne accuse le Maroc d'être à l’origine du report de la visite de Ramtane Lamamra à Paris, initialement prévue le 13 novembre. Cette fois, c’est la présence de Laurent Fabius à la réunion de Rabat sur la sécurité des frontières au Sahel qui en est la «principale cause», indique le site TSA.
La même source affirme que la partie algérienne n’a pas accepté que la participation française à ce rendez-vous soit d’un si haut niveau. Pour rappel, Alger a bel et bien pris part à cette rencontre mais par un simple fonctionnaire de son ministère des Affaires étrangères.