Le sit-in organisé ce matin, devant l’annexe de la cour d’appel de Salé, en solidarité avec Ali Anouzla n’a pas drainé une grande foule. Les associations des droits de l’homme y ont réduit leurs présences à un niveau très symbolique. Une source présente au sit-in nous confie que du côté de l’AMDH, il y avait Abdelilah Ben Abdeslam et Khadija Riyadi. Al Adl wal Ihassane a, également, dépêché de deux de ses membres, Hassan Bennajeh et Mohamed Salmi, le président de l’Instance des droits de l’homme au sein de la Jamaâ.
On pouvait également noter la présence de Tarik Sbaï, président de l’Instance nationale de protection des biens publics, et de Fatima Ifriki, l’ancienne coordinatrice du comité de soutien de Ali Anouzla. Cette dernière vient, d’ailleurs de présenter sa démission à cause de «son incapacité à assumer une telle mission».
Mohamed Zhari, président de la Ligue des droits de l’Homme et membre du conseil national de l’Istiqlal, était également de la partie. Des membres du Mouvement du 20 février ont aussi fait le déplacement à Salé. Ali Anouzla a pu enfin compter sur le soutien de sa sœur, Leila, qui refuse, jusqu’à présent, de faire des déclarations à la presse.
Les défections ont été multiples
De nombreuses personnalités qui avaient participé au sit-in du 30 septembre devant le parlement ont boudé ce nouveau rassemblement. Les récentes décisions d’Ali Anouzla seraient-elles à l’origine de ces défections?
Le passage d’Ali Anouzla devant le juge d’instruction a connu l’arrivée de six nouveaux avocats qui se sont volontairement présentés pour assurer la défense du journaliste. Malheureusement, ils n’ont pu l’assister. Visiblement, le journaliste tient à ce que sa défense soit assurée uniquement et exclusivement par Me. Hassan Semlali du barreau de Kénitra.
Pour rappel, Aboubaker Jamaï, nouveau directeur de publication des versions arabophone et francophone de Lakome, et les anciens avocats d’Anouzla tiendront cet après-midi à Rabat un point de presse.