D’un coût global estimé à 3 millions de Dirhams, la rénovation de la salle de cinéma Eden devrait démarrer dans le courant de l’année prochaine. Le projet, piloté par l’association « Sauvons les salles de cinéma au Maroc », se concrétisera avec la collaboration de l’Ecole supérieure des arts visuels de Marrakech, de l’Ecole nationale d’architecture de Rabat et de l’Ecole spéciale des travaux publics de Paris.
Au sortir de cette remise à neuf, le cadre environnemental du cinéma devrait se voir littéralement transformé. L’idée est de rendre l’endroit plus attractif, voire séduisant, puisque le but est de reconquérir le cœur des amateurs du grand écran, toutes générations et catégories sociales confondues. Selon les propos de Tarik Mounim, président de « Sauvons les salles de cinéma au Maroc », « un espace culturel diversifié » sortira de terre « avec un café-théâtre, un espace vert ainsi qu’un lieu d’exposition ».
La rénovation de cette salle de ciné – une des dernières survivantes des plus anciennes salles de la ville ocre – n’est qu’un « témoin des réhabilitations à venir », d’après les déclarations de Tarik Mounim lors d’une interview accordée au quotidien casablancais Aujourd’hui Le Maroc (ALM). En effet, la mise en œuvre de ce projet constitue la première action d’envergure de l’association « Sauvons les salles de cinéma au Maroc », qui compte prochainement étendre ses projets aux autres grandes villes du Royaume.
Des salles obscures au Maroc, il n’en reste plus qu’une trentaine sur tout le territoire national. Cela, alors qu’elles étaient près de 250, il y a juste un quart de siècle de cela. « Sauvons les salles de cinéma au Maroc » n’est pas la seule à avoir pris conscience du phénomène de la disparition progressive des salles de ciné du Royaume. Des acteurs marocains, cinéastes et propriétaires de salles, directement concernés par le mal, se sont également engagés aux côtés de l’association. Une mobilisation permanente et nécessaire pour sauver Eden et autres paradis agonisants du grand écran au Maroc.