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Grand Angle

Art : Le tifinagh renait dans la peinture avec Hamid Kachmar

Donner un nouveau souffle au Tifinagh. C’est l’objectif que s’est fixé Hamid Kachmar, artiste peintre marocain installé aux Etats-Unis, qui expose actuellement à l’Université de Boston, dans le cadre du 60e anniversaire de son centre dédié aux études africaines.

Publié
Ph : Bu.edu
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Pendant qu’au Maroc, des activistes amazighs s’impatientent de voir l’officialisation effective de leur langue maternelle, comme promis par la nouvelle Constitution, une exposition se tient actuellement aux Etats-Unis, avec quasiment le même objectif. «Reviving the ancient tifinagh script» ou «Raviver l’ancienne écriture tifinaghe», tel est le nom qui a été donné à cette exposition, qui se tient depuis le 13 septembre dernier, à la galerie Sherman, située au centre du campus de l’Université de Boston.

L’homme qui se trouve derrière cette production s’appelle Hamid Kachmar. Né au Maroc, dans une famille d'ascendance berbère, cet artiste-peintre veut retracer, à travers ses tableaux, l’histoire de la culture amazighe, pour qu’elle puisse renaitre «dans le monde d’aujourd’hui». Il utilise les symboles et les couleurs de son héritage africain pour raconter également l'histoire de la lutte de son peuple pour la reconnaissance culturelle et linguistique.

Une autre dimension dans la culture marocaine

«Je veux que les gens sachent qu’il y a une autre dimension dans la culture marocaine, parce que ce qui est répandu, ce que les gens connaissent du Maroc, fait plus penser à un pays du Moyen-Orient, où il y a le narguilé, la chicha, et la danse du ventre», explique Hamid Kachmar, dans une déclaration au journal de l’université, BU Today.

Son dernier travail, composé de 19 tableaux, est présenté sous forme de trois sections : une première dédiée à la «terre», une seconde à la «langue» et enfin une troisième consacrée au «peuple». Certains tableaux comportent une dimension politique, d’autres sont «profondément personnels», souligne la même source.

«C'est intéressant parce qu’on peut y voir cette lutte historique du peuple (amazigh), et c’est aussi très opportun étant donné le printemps arabe», estime Cynthia Becker, professeure d’histoire de l’art au «College of Arts and Sciences», relevant de l’Université de Boston, qui a organisé cet événement.

Présentée dans le cadre du 60e anniversaire de l’African Studies Center, l’exposition de Hamid Kachmar se poursuit jusqu’au 20 octobre. Pour ceux qui peuvent faire le déplacement, la galerie Shreman ouvre ses portes du mardi au vendredi, de 13h à 17h (heure locale). L’accès est gratuit.

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