Les pilotes - étudiants, ex-étudiants et professeurs - qui participeront à ce raid auront à parcourir une distance de 10 000 km, des prairies françaises aux dunes de sable du sud marocain. À vocation « verte », la course se déroulera en 6 étapes, en parties sur route et sur piste. Il s’agit d’un « raid de régularité » qui consiste en « une stratégie de gestion de son étape alliée à une navigation au road-book », précise-t-on sur le site officiel de la compétition, studentschallenge.com.
En milieu de parcours, une journée spéciale écolo, le « Green Day », permettra aux jeunes équipages de « partager » des instants avec des populations locales et de participer à diverses activités de protection de l’environnement et de développement durable. Initiée dans le cadre du programme des Nations Unies pour le reboisement de la planète, ces activités consistent en effet à construire un oasis en plein milieu du désert ou aider à l’installation d’une irrigation solaire. Une façon de mêler l’utile à l’agréable, l’éthique à la compétition.
L’autre originalité de cette course se situe surtout dans son concept même. En effet, outre le caractère écologique et protecteur de la nature, ce raid constitue aussi une occasion de rencontres et d’échanges pour les participants avec des étudiants et élèves des localités et pays traversés.
Pour l’heure, les participants à la prochaine édition de ce raid en sont aux préparatifs. C’est le cas par exemple de Gaëtan et de Jonathan Pontis, deux jeunes étudiants français, originaires de Villeneuve, qui ont reçu une visite de La dépêche, un quotidien régional français. Pour ces deux jeunes, après avoir trouvé une voiture fiable – une Peugeot 205 - le grand casse-tête reste de décrocher le sponsoring d’une société qui serait prête à débourser 8000 euros pour financer leur participation. Ce budget servira à l’achat de plants pour le Green Day, mais aussi à la composition du « kit nutritionnel » que devra emmener avec lui chaque participant. Ce kit, composé d’huile, de farine et de sel, est destinée à la distribution aux populations locales.
Des rallyes, les populations des zones reculées du sud marocain en ont certes vu plusieurs. Mais ce « Paris-Dakar » version étudiant s’illustre surtout par sa grande vocation humanitaire.