Cette information a été confirmée ce mercredi matin par L’Equipe. En effet, on apprend de ce quotidien sportif que le manager d’Arsenal, Arsène Wenger aurait fait savoir sa décision au joueur, le lundi dans la soirée. Le désaccord entre les deux équipes porte sur le montant du transfert. Bordeaux qui réclamait entre 18 et 20 millions d’euros au début du feuilleton Chammakh a revu ses ambitions à la baisse dernièrement en exigeant 12 millions. Les Gunners eux, ne sont disposés qu’à offrir entre 7 et 9 millions au maximum, d’après les derniers développements de ce futur ex-transfert. Sauf coup de théâtre, Chammakh ne devrait pas rejoindre Arsenal lors de ce mercato estival.
Dans un entretien accordé à RMC, le président des Girondins, Jean-Louis Triaud, a reconnu qu’il n’y a plus aucune négociation avec le club londonien. « J’ai eu deux conversations téléphoniques avec Arsène Wenger. D’abord pour me dire qu’il s’intéressait à Chammakh et me demander nos conditions. Je les lui ai données et il m’a rappelé 48 heures après pour me faire une contre-proposition, très loin de ce qu’on avait souhaité. Je lui ai dit que ce n’était pas suffisant. C’était il y a deux semaines et pas de nouvelles depuis. Pour être clair, l’offre d’Arsenal n’existe plus ». Tout en niant avoir eu connaissance d’une offre de 9 millions d'euros, comme le prétend les rumeurs, Jean-Louis Triaud avait pourtant déclaré «si Arsène Wenger veut vraiment Marouane, je suppose qu'il va finir par se manifester». Même son de cloche la semaine dernière du côté de son entraîneur Laurent Blanc : « Si Arsenal veut Chammakh, il l'aura », avait lancé le champion du monde 98, cité par Sud-Ouest. Les dirigeants bordelais murmurent donc qu’Arsenal ne serait vraiment pas intéressé par le co-meilleur buteur du club lors du dernier championnat français de Ligue 1.
Et pourtant ! Ce sont les velléités girondines qui ont refroidi nombre de clubs dans la course au recrutement de l’attaquant des Lions de l’Atlas. Sunderland qui a refusé de mettre 10 millions d’euros pour Djibril Cissé aurait proposé 14 millions à Bordeaux pour Marouane Chammakh. La réponse du champion de France 2009 : le club du Nord-est de l'Angleterre – qui a terminé la saison en bas de tableau – n’est pas une équipe pour Marouane. Pas sûr qu’Arsenal soit le seul fautif dans cette affaire. D’ailleurs Jean-Louis Triaud a reconnu sur RMC que Bordeaux n’avait pas été gentil et avait péché dans sa communication avec Sunderland. Il a en outre admis que d’autres formations de la Premier League s’intéressent à celui qui a été désigné meilleur joueur africain évoluant en France la saison précédente. Entre autres Blackburn et West Ham, même si le président Triaud parle de rumeurs s’agissant de ce dernier.
En parlant justement de West Ham, Eurosport rapportait hier que cette équipe aurait proposé 11,5 millions d’euros à Bordeaux pour s’attacher les services de Chammakh. Cette somme est certes proche du montant réclamé en Aquitaine mais la nouvelle semble être un chahut de plus au sujet de Chammakh. La question qui se pose est de savoir si West Ham est une équipe pour Marouane Chammakh aux yeux de Jean-Louis Triaud, dans le cas où les Hammers proposeraient ultérieurement 11,5 millions d’euros. Le joueur au sein de cet imbroglio est-il intéressé par une formation qui ne joue pas les compétitions européennes ? Nous n’en sommes pas à ce stade pour le moment, puisque l’Equipe nous informe aujourd’hui que les Hammers s’apprêtent à faire une mise de 5 millions d'euros. Pour paraphraser Uli Hoeness, le manager général du Bayern Munich, cet argent vaudrait au mieux une jambe de Marouane Chammakh.
Fulham, une autre équipe de la première division anglaise aurait jeté son dévolu sur le Marocain. Vu l’intérêt de Bordeaux pour l’international sénégalais Diomansy Kamara afin de substituer Chammakh, Fulham aurait évoqué un échange entre son buteur sénégalais et celui de Bordeaux.
Le rêve de rejoindre Arsenal cet été s’est peut-être définitivement envolé, mais pas d’aller en Angleterre. Marouane sera libre de s’engager avec l’équipe de son choix dans quelques mois. En attendant de nouveaux développements dans ce feuilleton qui s’éternise, les yeux seront rivés sur lui ce soir au complexe Moulay Abdellah de Rabat, où les Lions de l’Atlas affrontent le Congo. Un match certes amical, mais capital pour la confiance dans la continuation des éliminatoires combinées CAN/Mondial 2010.