Le Conseil français du culte musulman (CFCM) a exprimé son indignation de ceux qui «trahissent» les valeurs humaines de la France et «défendent les crimes de guerre», dans le contexte de l’occupation israélienne de la bande de Gaza. Au lendemain du bombardement de camps de déplacés dans l’enceinte de l’hôpital des Martyrs d’Al-Aqsa à Deir al-Balah, dans la nuit de dimanche à lundi, l’instance souligne que «les images des Gazaouis écrasés, brulés vifs et anéantis par les tirs de chars, de drones et de snipers et par les bombardements israéliens, qui nous parviennent, déchirent le cœur de toute personne dotée d’humanité et de raison».
«Dans une fuite en avant prenant la forme d’une barbarie meurtrière, aveugle et cruelle, Netanyahu a menacé de réserver au Liban le même sort d’anéantissement qu’à Gaza. Force est de constater que cette barbarie meurtrière est accompagnée et justifiée publiquement en Israël par des arguments messianiques dignes des fanatiques les plus immondes de notre époque», dénonce le CFCM. Dans ce sens, il affirme que «ces arguments dévoient la religion juive et l’instrumentalisent à des fins criminelles».
En France, «des médias et des personnalités publiques françaises défendent éhontément Netanyahu et son gouvernement extrémiste et reprennent leur propagande, en qualifiant les milliers de femmes et d’enfants palestiniens décimés sous les bombes Israéliennes de victimes collatérales et en pérorant à l’infini qu’Israël a le droit de se défendre», fustige encore le CFCM, ajoutant que «le droit de se défendre n’est pas un permis pour massacrer des civils innocents».
Plus loin, le Conseil constate que «les soutiens et les relais en France de Netanyahu ont repris à leur compte et massivement les attaques contre le Président de la République, M. Emmanuel Macron, pour sa position en faveur de la paix, du cessez-le-feu et de l’arrêt des livraisons d’armes à Israël». Aussi, «les attaques contre le secrétaire général de l’ONU, qualifié d’antisémite par le ministre des affaires étrangères israélien, sont reprises en France par certains, quand d’autres vont même jusqu’à défendre l’armée israélienne dans ses tirs délibérés contre les casques bleus de la FINUL, dont la France fait partie», souligne encore le CFCM.
Pour l’organisation cultuelle, «ceux qui justifient les massacres de civils innocents, qu’ils soient Palestiniens, Israéliens ou Libanais, de quelque manière que ce soit, se rendent coupables d’apologie de crimes de guerre et doivent être traduits devant la justice».
Selon le bilan du ministère palestinien de la Santé dans la bande de Gaza, les actions menées par Israël ont tué plus de 42 344 personnes et blessé au moins 99 013 autres, depuis le 7 octobre 2023.