L'usine Renault de Tanger opérationnelle en 2012

« Je n'ai aucun doute sur le fait que cette usine, à terme, aura une capacité de production de 400 000 voitures par an et qu'à un moment déterminé Nissan viendra se joindre à Renault », a t-il dit, au cours d'une conférence de presse en présence du ministre de l'Industrie et du Commerce, Ahmed Réda Chami. D'après Carlos Ghosn, cité par Reuters, « tout ce qui était prévu sera achevé ». Cette annonce vient rassurer tout un pays, tant ce dossier a connu beaucoup de bouleversements.

Pour rappel, après la signature du protocole entre Renault-Nissan et le gouvernement marocain en 2007, l'usine devait initialement être mise en service en 2010, avec une capacité initiale de 200 000 véhicules/an, portée progressivement à 400 000 véhicules/an à l'horizon 2013. Mais en janvier 2009, le constructeur japonais Nissan, allié de Renault, avait émis le souhait de laisser le français faire cavalier seul. Quelques jours plus tard la nouvelle de la suspension de la participation de Nissan a laissé planer le doute sur la viabilité du projet d'usine. Renault étant désormais seul, les rumeurs sur la construction d'une usine à petite capacité voire l'abandon pure et simple du projet ont été évoquées.

Ainsi la production démarrera avec une seule ligne de 30 véhicules par heure, d'une capacité de 170 000 véhicules par an. Tanger assemblera deux types de voitures « basées sur la plateforme de la (Dacia) Logan », le modèle à bas coûts du constructeur. Une extension est prévue deux années plus tard, avec l'objectif de 400 000 unités par année à terme. Par ailleurs les travaux de terrassements lancés à l'automne 2008 sont achevés aux deux tiers. La construction des bâtiments (usine et centre de formation) commencera en septembre 2009 a précisé à la MAP, le président de Renault. Concernant les emplois, il y aura, au démarrage près de 4 000 emplois directs (6000 prévus initialement) et 24 000 postes créés indirectement (recrutement des fournisseurs et services attachés) a t-il indiqué. Sur un autre plan, Carlos Ghosn a assuré que le retrait de son partenaire nippon - actuellement occupé sur un projet similaire en Inde - n'était que « temporaire », d'où son affirmation « Nissan reviendra par la suite à Tanger ».

En guise de conclusion, Carlos Ghosn a affirmé, cité par l'AFP, qu'« il ne fait aucun doute que l'usine de Tanger sera l'une des principales plateformes industrielles de l'alliance Renault-Nissan ». Pour sa part, le ministre Ahmed Chami dira à la MAP, que le Maroc est en train de « construire une réelle industrie automobile » et que 81% de la production de Renault sera destinée à l'exportation.

Le patron de la firme française a été reçu par le Roi Mohammed VI au palais royal de Rabat après la conférence de presse. Auparavant il avait visité le dimanche, le chantier de la future unité ainsi que le port Tanger-Med.