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Grand Angle

Les signes avant-coureurs de la désertification du Sahara

Avant que le Sahara ne devienne un désert, des signes précurseurs étaient déjà visibles. Aujourd'hui, des scientifiques allemands tentent de prédire ces changements majeurs dans les schémas météorologiques en se basant sur des signes avant-coureurs.

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Les changements drastiques des cycles météorologiques, comme la transformation du Sahara d'un paysage luxuriant en désert, sont difficiles à prédire. À présent, certains scientifiques développent des méthodes pour les comprendre et les prévoir en amont.

Parmi eux, figurent des chercheurs de l'Université technique de Munich (TUM) en Allemagne et de l'Institut de Potsdam pour la recherche sur l'impact climatique (PIK). Ces derniers ont mis en place un moyen technique qui analyse les données pour détecter les signes avant-coureurs, similaire à la manière dont les prévisions météorologiques actuelles se basent sur les conditions passées.

Les scientifiques ont appliqué cette méthode à l'étude de la désertification du Sahara. Durant une période préhistorique appelée la Période humide africaine, le Sahara, englobant les régions du Maroc, de l'Algérie, du Tchad, de l'Égypte, de la Libye, du Mali, de la Mauritanie, du Niger, du Soudan et de la Tunisie, était riche en végétation. Cependant, des changements imprévisibles des modèles météorologiques ont transformé cette région verdoyante en désert.

Points de basculement

Le test sur la transformation du Sahara en désert a été concluant ! Selon les conclusions des experts, publiées début en juin, avant que le Sahara ne devienne un désert, il existait des signes avant-coureurs.

«Nos résultats suggèrent que la fin abrupte de la Période humide africaine a probablement été causée par une diminution de la stabilité, due aux changements dans la configuration orbitale de la Terre, poussant le système vers un point de basculement», a expliqué Andreas Morr, un des auteurs de l'étude, mathématicien et physicien, travaillant sur le projet de recherche européen «Tipping Points in the Earth System» (TiPES).

«Nos résultats suggèrent que les événements de basculement climatique à grande échelle peuvent être anticipés, permettant des interventions en temps opportun. La méthode de détection avancée améliore notre capacité à surveiller et à répondre aux points de basculement potentiels dans divers systèmes naturels.»

Niklas Boers, co-auteur de l’étude

En somme, la nouvelle méthode fonctionne comme une prévision météorologique améliorée, mais pour les grands changements dans les systèmes terrestres. Être capable de prévoir ces changements aidera à mieux protéger l'environnement et les populations et mettre en place des moyens pour freiner la desertification dans certaines régions.

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