Entre hausses des températures, sécheresse prolongée et déficit de pluviométrie, l’année 2023 aura été celle de tous les records annonciateurs de changements climatiques majeurs au Maroc. Dans ce sens, le récent rapport de la Direction générale de météorologie (DGM) corrobore les prévisions scientifiques dans la région, le pays étant considéré comme un point chaud
Avant que le Sahara ne devienne un désert, des signes précurseurs étaient déjà visibles. Aujourd'hui, des scientifiques allemands tentent de prédire ces changements majeurs dans les schémas météorologiques en se basant sur des signes avant-coureurs.
Outre leur impact environnemental direct, les dérèglements climatiques ont des conséquences économiques considérables, qui détendent sur les indicateurs de développement. Dans un premier rapport, la Banque mondiale et Bank Al-Maghrib se sont penchés sur les retombées négatives du phénomène sur le secteur bancaire au Maroc.
Les répercussions du réchauffement climatique risquent de redessiner la cartographie des zones les plus humides et les plus arides, dans les pays qui sont déjà confrontés à un stress hydrique alarmant et à des sécheresses sans précédent. Le Maroc figure parmi les régions les plus concernées.
Ces derniers jours, plusieurs régions du Maroc ont connu une augmentation inhabituelle des températures, pour un mois de janvier qui constitue la période la plus froide et la plus pluvieuse de l’année. Dans cette interview, Mohamed Benabbou, expert en climat et en développement durable, analyse ces dérèglements et leur impact sur les réserves en eau, dans un pays qui connaît des périodes de sécheresse sans