Sur le cadre macroéconomique, le Professeur Oualalou estime que le Royaume aura une croissance du PIB de l’ordre de 5,8%. « Compte tenu que la pluviométrie a été au rendez-vous, je partage pleinement cette projection. Concernant le budget, il sera excédentaire comme en 2007 et 2008 grâce, cette année, à la baisse de la facture pétrolière et de facto à la diminution de la Caisse de compensation. A contrario et en ce qui concerne la balance des paiements, quatre indicateurs sont passés au rouge. Il s’agit des importations (- 21%), des exportations (-24%), le transfert des MRE (-14%) et de l’activité des phosphates (- 53 %)», ajoute-t-il.
Il poursuit que «le premier écueil a évité, c’est de claironner que le Maroc ne connaît pas la crise car il est inséré dans l’économie mondiale et ses locomotives sont touchées. Je citerai le tourisme, les MRE, le textile ou encore le secteur de l’automobile. »
Le Maroc est-il prêt à transformer la carte de la proximité géographique en atout ? «Fort des politiques publiques initiées depuis quelques années, le Maroc s’est considérablement transformé, et ce, sur tous les plans. Aujourd’hui, une vision existe, ainsi qu’un mode de développement et un agenda de travail. La politique des grands chantiers, la mise en place de plans sectoriels comme le Plan Azur, le Plan vert ou encore le plan Emergence II, constituent des leviers de croissance et des raisons d’espérer des jours meilleurs. Nous devons poursuivre dans cette voie et croire en notre destin. Restons prudents ! », conclut Fathallah Oualalou.
Entretien vidéo avec Fathallah Oualalou