L’Association des amateurs de musique andalouse du Maroc (AAMAM) met en avant le patrimoine culturel et musical marocain, dans le cadre de «L’Anthologie de la musique andalouse du Maroc», un projet culturel, initié par Anas Sefrioui, PDG du groupe Addoha. Fruit de trois ans de travail, cette idée s’inscrit «dans la dynamique de sauvegarde et de partage de la culture en général et du patrimoine immatériel en particulier», selon un communiqué.
Cette anthologie intègre les possibilités qu’offrent les nouvelles technologies, pour mieux promouvoir ce patrimoine auprès des plus jeunes. «Mon désir est que les jeunes, comme les moins jeunes, aient accès à cette musique aussi bien localement qu’internationalement, grâce à une anthologie qui soit adaptée à l’ère du numérique», indique Anas Sefrioui.
Pour rendre compte de la diversité des styles d’al ’ala, sept des meilleurs chefs d’orchestre du Maroc ont été sollicités de différentes régions, pour interpréter des nawbas, en association avec 21 voix féminines et masculines. Cela donne 130 heures d’écoute enregistrées selon de hauts standards internationaux, réunissant pour la première fois la mchalya Lakbira et les tawachis Sabaâ, les 11 nawbas, ainsi que la version originelle de la nawba Ramlal Mâya dite Raml al Mâya al Ghazalia. Les deux mizânes, le qoddâm Jdid et le qoddâm Bawakir al Mâya, font également partie de la collection musicale.
L’anthologie sera mise à la disposition des établissements scolaires, des conservatoires, des structures éducatives et orchestres internationaux, de manière à «faire briller al ’ala et lui donner sa place bien méritée au sein des musiques universelles».