Le tribunal de Bruxelles a rejeté la demande de Salah Abdeslam d’être incarcéré en Belgique, plutôt que de revenir en prison en France. Jugé dans le cadre des attentats de 2016 à Bruxelles, le terroriste a saisi le tribunal en référé à l’approche de la fin du procès d’assises et de sa «remise temporaire» par la France à la Belgique pour y comparaître, a fait savoir l’AFP.
Salah Abdeslam a soutenu vouloir faire interdire son retour en France où il serait, selon lui, privé de réinsertion, ajoutant que rester en Belgique le laisserait à proximité de sa famille. Dans un communiqué, la chambre des référés du tribunal de première instance francophone de Bruxelles a fait savoir que «la détention en France de Salah Abdeslam ne paraît pas, vu la proximité géographique de ce pays notamment, empêcher qu’il y bénéficie du soutien de ses proches, ni qu’il puisse y préparer un projet de réinsertion sociale».
L’ordonnance rejette également les arguments des avocats de la défense sur une violation de la Convention européenne des droits de l’Homme. «Il n’appartient pas à la juridiction des référés de se prononcer sur les éventuelles violations des droits fondamentaux dans le passé en France», a indiqué la juridiction, citée par l’AFP.
Seul membre en vie des commandos auteurs des attentats de Paris le 13 novembre 2015, Salah Abdeslam a été condamné en 2022 en France à la perpétuité incompressible pour sa participation à ces actes terroristes. Par conséquent, il ne pourra pas demander un aménagement de peine avant ses premières trente années en prison.
A Bruxelles, le procès a démarré en décembre 2022. Salah Abdeslam y est jugé en tant que coauteur des attentats du 22 mars 2016 ayant fait 35 morts. Reconnu coupable d’«assassinats dans un contexte terroriste», il risque une nouvelle peine de prison à vie.