Les socialistes espagnols ne veulent pas céder au Parti populaire le monopole de la défense de la souveraineté espagnole sur Ceuta et Melilla. Après la sortie de Juan Imbroda (PP), condamnant les revendications marocaines sur Ceuta et Melilla, la secrétaire générale de la section du PSOE à Melilla a emboîté le pas. Gloria Rojas a exprimé «son total rejet de l’intégration des deux présides espagnols dans la carte du Maroc publiée par le site web de l’ambassade du Maroc à Madrid», rapportent plusieurs médias ibériques.
«Il est intolérable que des personnes, à l'intérieur ou à l'extérieur de nos frontières, remettent en question notre identité espagnole», a-t-elle ajouté dans des déclarations à la presse. Même son de cloche auprès du porte-parole du groupe socialiste au Parlement de Melilla. «Melilla et Ceuta sont et seront toujours une partie indissoluble de la nation espagnole», a-t-il souligné. Et de rappeler que le chef du gouvernement, Pedro Sanchez, avait clairement affirmé que les deux villes «sont l'Espagne, point final».
Le président de Melilla, Juan José Imbroda, a demandé la semaine dernière au gouvernement espagnol de «présenter une protestation formelle contre la nouvelle agression hostile du Maroc contre l'Espagne», arguant que les autorités de Rabat ont intégré Ceuta et Melilla sur une carte officielle du royaume.
Pour mémoire, Pedro Sanchez avait précisé, lors d’un point de presse organisé le 7 avril 2022 à Rabat, au terme de ses entretiens avec le roi Mohammed VI, que «la souveraineté nationale du territoire de l’Espagne ne fait pas l’objet de doute, y compris Ceuta et Melilla».