La réalisation du projet du Gazoduc Nigéria-Maroc, avance. En témoigne les dernières déclarations du PDG de la société «Nigerian National Petroleum Company Limited» (NNPC), Mele Kyari. Hier à Lagos, il affirmé que son entreprise a décidé d’investir 12,5 milliards de dollars, et ce afin de garantir une participation de 50% dans le tour de table du méga chantier, rapporte le quotidien nigérien The Nation.
Pour rappel, en octobre 2022, le responsable avait promis «de prendre une décision finale sur l’investissement en 2023. Des discussions autour du financement sont en cours», avait-il affirmé dans des déclarations à la presse internationale, mais sans divulguer les institutions intéressées à soutenir le gazoduc de 5 600 km de longueur. «Le projet sera réalisé par phases dont la première devrait nécessiter trois ans et les autres cinq ans», avait alors souligné Kyari.
Le projet séduit des partenaires en Afrique de l’Ouest. Rabat a avait accueilli, le 5 décembre, la signature de cinq mémorandums d’entente (MoUs) tripartites, respectivement et successivement entre le Maroc et le Nigeria, d’une part, et la Gambie, la Guinée Bissau, la Guinée, la Sierra Leone et le Ghana, d’autre part.
Pour mémoire, le 15 septembre à Rabat, l’ONHYM et la NNPC ont signé un MoU avec la CEDEAO (Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest). Le 15 octobre à Nouakchott, les deux parties avaient conclu des accords similaires avec la Mauritanie et le Sénégal.
Ce gazoduc longera la côte ouest-africaine depuis le Nigeria, en passant par le Bénin, le Togo, le Ghana, la Côte d’Ivoire, le Liberia, la Sierra Leone, la Guinée, la Guinée Bissau, la Gambie, le Sénégal et la Mauritanie jusqu’au Maroc. Il sera connecté au Gazoduc Maghreb-Europe et au réseau gazier européen. Cette infrastructure permettra aussi d’alimenter les Etats enclavés du Niger, du Burkina Faso et du Mali.