Le principal parti au pouvoir à Melilla, Coalición por Melilla (CPM), a annoncé qu'il organiserait une manifestation devant le Congrès des députés. Il protestera ainsi contre les «résultats» de la réunion de haut niveau (RAN) de début février, tenue à Rabat, entre l’Espagne et le Maroc. Pour la formation politique, «le traité de bon voisinage entre l'Espagne et le Maroc n'a pas été pleinement réinstauré», tant en ce qui concerne le passage des personnes que des marchandises à la frontière de Melilla, rapporte Europa Press.
Le président de CPM, Mustafa Aberchán a déclaré que son parti va essayer de réunir les syndicats, les organisations économiques, les plateformes sociales et toutes les entités qui veulent se joindre à cette protestation, pour se rendre dans la capitale espagnole et exiger «le respect du traité de bon voisinage». Le responsable a estimé que les «citoyens du pays voisin (le Maroc, ndlr) éprouvent de grandes difficultés dans le passage des personnes à la frontière et dans le développement du commerce, qui est l'expression naturelle d'un passage frontalier».
Il a critiqué le fait que non seulement les accords historiques de voisinage entre l'Espagne et le Maroc ne sont pas respectés, mais aussi la réglementation de l'Union européenne (UE), «puisque la police marocaine refuse que des produits soient introduits de Melilla dans le royaume, pas même pour leur propre consommation, alors que dans le sens inverse - vers le territoire espagnol - cela est autorisé».
Selon lui, ce qui se passe depuis la réouverture des frontières terrestres de Ceuta et Melilla le 27 mai 2022 «est très difficile à concilier avec ce que l'Union européenne a défini, à savoir des politiques de coopération et de développement». «Il semble - a ajouté le leader du CPM - que cela ne va pas pour Melilla, et Melilla et Ceuta sont très importantes car elles sont la porte d'entrée de l'Europe».