L’association de lutte contre la corruption Transparency Maroc a indiqué, ce lundi, suivre de près la diffusion d’un enregistrement vocal lié à une ingérence dans une affaire judicaire en cours. Le procureur général près la Cour d’appel de Casablanca a précédemment donné ses instructions pour enquêter sur les circonstances de cet enregistrement.
Pour sa part, l’ONG a estimé, dans un communiqué, que «l’immunisation de la justice contre la corruption est l’un des paris sociétaux fondamentaux pour la construction d’un système national d’intégrité». «L’ingérence dans les affaires de la justice est une violation flagrante de l’indépendance de la justice et des dispositions constitutionnelles», a insisté l’association.
Dans ce sens, Transparency Maroc «exige que des recherches soient menées en toute objectivité, sans discrimination ni privilège». Elle demande également que les résultats de l’enquête et leurs incidences juridiques «soient portés à la connaissance de l’opinion publique nationale en tant que mesure qui contribue à restaurer la confiance des citoyen(ne)s dans l’institution judiciaire et asseoir l’égalité devant la loi et à mettre fin à l’impunité».
Par ailleurs, l’ONG a indiqué apprécier «l’engagement du président-délégué du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ) et du président du Ministère public de veiller à prendre les mesures nécessaires» en lien avec cette affaire.
Tout en déclarant continuer à suivre l’affaire, l’association invite «les barreaux du Maroc et toutes leurs associations de jeunes et autres à redoubler d’efforts pour fortifier la profession et préserver la noblesse de sa mission, en prenant les mesures nécessaires contre toute personne dont il est prouvé qu’elle enfreint l’éthique et les usages de la profession».