L’Algérie apporte une nouvelle version à la réaction du chef de la diplomatie espagnole quant aux déclarations de son président. Ainsi, en citant de «nombreux observateurs», l’agence de presse algérienne a affirmé, cette semaine, que José Manuel Albares «n'a pas compris l'exactitude des déclarations» d’Abdelmadjid Tebboune.
«Il semble que le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albarez, n'ait pas compris les déclarations du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, lorsqu'il a évoqué le différend existant entre les deux pays, pointant du doigt l'aventure entreprise par le Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, notamment après le changement étonnant, concernant le dossier sensible lié au conflit au Sahara Occidental», avance l’agence officielle algérienne. Ses «observateurs» ont noté que «ce n'était pas la première fois que Madrid jouait un "jeu dangereux concernant le conflit au Sahara Occidental"».
Ils ont également «souligné que l'Espagne, en tant que puissance administrante, avait commis une deuxième trahison envers le Sahara Occidental, après sa première trahison en 1975 en faisant fi aux listes des Nations unies». «Le président de la République, qui a toujours souligné que l'Algérie n'est pas partie au conflit du Sahara occidental, a clarifié la position du pays vis-à-vis de l'Espagne en réaffirmant les relations étroites entre les deux pays. Il regrette la nouvelle position exprimée par le Premier ministre, qui ne peut en aucun cas refléter la position du peuple espagnol ou la position du roi Felipe VI, à laquelle le président de la République algérienne n'a jamais fait référence, bien au contraire», concluent-ils.
Lundi 25 avril, le chef de la diplomatie espagnole a répliqué à la salve de critiques du président Abdelmadjid Terbboune à l’appui du gouvernement Sanchez au plan marocain d’autonomie au Sahara occidental, en défendant une décision «souveraine et dans la légalité internationale». Dans une interview accordée à une radio ibérique privée, José Manuel Albares a qualifié les critiques du chef de l’État algérien de «polémiques stériles» auxquelles il ne souhaite pas s’inscrire, créant ainsi l’ire de l’Algérie.