Qui n’a pas entendu parler de l’arrêt des ventes d’alcool chez Marjane Holding ? L'information a fait le buzz sur la toile toute la journée d'hier, mardi 28 août. Le distributeur marocain des produits de grande consommation confirme : il a bel et bien arrêté la vente d’alcool dans trois des 29 magasins dont il dispose sur l’ensemble du territoire national : Khouribga, Ain Sebaâ à Casablanca et Massira à Marrakech, a indiqué, à Yabiladi, mercredi après-midi, Nisrine Sebti, responsable Communication chez Marjane.
Pour Nisrine Sebti, cet arrêt a été décidé avec la mise en œuvre d’une nouvelle stratégie commerciale par le distributeur. Elle consiste à avoir un espace dédié à la vente en gros et demi-gros des produits de grande consommation en lieu et place des boissons alcoolisées.
Constat : les trois magasins qui testent ce nouveau concept commercial sont dans des quartiers populaires ou visent une clientèle de classe moyenne. Compte tenu de ces emplacements, la fermeture des rayons d'alcool auraient pu être motivée par des raisons de sécurité. C'était même l'explication donnée par le site Kifache qui affirmait tenir l'information de la direction de l'hypermarché. Mme Sebti dément, avançant qu’ «il ne s’agit que de raisons commerciales».
Selon La Nouvelle Tribune, «les unités concernées par ces réaménagements [Khouribga, Ain Sebaâ et Marrakech Massira, ndlr] étaient sans aucun doute celles qui réalisaient les chiffres d’affaires les plus bas sur les ventes de boissons alcoolisées alors qu’un stock conséquent de ce type de marchandise implique des financements élevés». Mme Sebti confirme cette explication. Si l’on s’en tient à ces déclarations, la nouvelle orientation du commerce de Marjane n’a rien à voir avec la religion ou même la politique, contrairement aux commentaires qui fusent sur les réseaux sociaux, notamment Facebook.
Cependant, dans la plupart des quartiers populaires, la vente d’alcool a souvent posé des problèmes de sécurité notamment. Certains magasins de Marjane ouverts dans des quartiers populaires n’ont jamais vendu d’alcool, comme celui de Derb Soltan, par exemple, il est difficile de considérer que les questions de sécurité ne soient réellement pas intervenues dans la décision du distributeur.