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Grand Angle

Camps de Tindouf : La CIA accuse AQMI de préparer l’enlèvement de Mme Kennedy

La très controversée visite de Kerry Kennedy au Sahara fait encore une fois l’actualité. Cette fois, c’est une supposée opération d’enlèvement de la présidente du Centre Robert Kennedy dans les camps de Tindouf par AQMI qui en est la cause.

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Aminatou Haidar et Kerry Kennedy lors de la remise de prix (DR)
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Les services secrets américains auraient-ils déjoué un plan d’AQMI visant l’enlèvement de Mme Kerry Kennedy lors de sa visite dans les camps de Tindouf ?  C’est du moins ce qu’avance le Middle East Confidential, un site d’information basé à Washington et ayant des antennes à Riyad en Arabie saoudite et à Doha au Qatar. Citant des sources au sein de la CIA, la publication en ligne parle de l’existence de «preuves crédibles attestant qu’AQMI projetait de kidnapper Mme Kennedy juste avant qu’elle ne rencontre des représentants du Polisario». Et d’ajouter que «toutes les informations recueillis par l’Agence (CIA) ont été transmises aux forces de sécurité algériennes.

Middle East Confidential ne fournit pas davantage de détails sur la supposée opération d’enlèvement de la présidente du Centre Robert Kennedy pour la justice et les droits de l’Homme. En revanche, le site fait le lien entre ce qu’il avance et l’arrestation, le 15 août, de trois terroristes appartenant à Al Qaïda au Maghreb islamique. Les trois hommes ont été, d’ailleurs, présentés par la presse algérienne comme très influents au sein de l’organisation dirigée par Abdemalek Droukdal. Ils seraient membres du très sélecte «comité judiciaire» d’AQMI.

Mme Kennedy est arrivé dans les camps

Après un séjour de presque quatre jours au Maroc, durant lequel Kerry Kennedy a eu des entretiens à Laâyoune, en premier lieu, avec les polisariens de l’intérieur avec à leur tête Aminatou Haidar et ensuite contrainte, sous la pression de Rabat, de prendre langue avec les représentants de quelques associations unionistes et les autorités locales, elle s’est envolée vers Alger. Et de là, elle va prendre un autre avion devant la conduire à la base militaire algérienne de Tindouf, le lieu de passage obligé pour les délégations étrangères devant se rendre aux camps.

Sans aucun doute, c’est sous une bonne escorte algérienne que la présidente du Centre Robert Kennedy devrait entrer dans les camps de Tindouf. Là-bas, Mme Kennedy et la délégation qui la accompagne auront un agenda plein de rencontres avec des responsables du Polisario et de membres d’ONG. Les affinités entre le Centre et le Front sont assez évidents. En 2008, ce centre accordait le Prix Robert Kennedy à Amintou Haidar pour «son combat en faveur de l'autodétermination du Sahara occidental et contre les abus du gouvernement d'occupation marocain.»

Contrairement à Laâyoune où ils ont pu se réunir, librement, à Tindouf ils n’auront pas la chance de s’entretenir avec les opposants à la ligne prônée par Mohamed Abdelaziz et son équipe.

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