Le professeur Azeddine Ibrahimi a plaidé, dimanche, pour un allègement des mesures restrictives liées à la pandémie du Covid-19 au Maroc. Dans un post sur sa page Facebook, le directeur du laboratoire de biotechnologie de la Faculté de médecine et de pharmacie de Rabat et membre du Comité scientifique national pour la Covid-19 a dit abordé un «point que des milliers de Marocains à travers le monde réclament depuis un moment».
«Comme de nombreux pays comme la France, le Canada et la Thaïlande l'ont fait... je pense, en toute impartialité, que l'extrapolation des données marocaines nous permet de prendre cette décision», a-t-il indiqué. Rappelant le «choix marocain réussi de la stratégie de ‘vivre avec le virus’ en parallèle à l'échec de la stratégie ‘Zéro covid’ pour les autres pays», l’expert a cité «la stabilisation de la situation épidémiologique avec la faible propagation du virus au Maroc» ainsi que «l’abandon de la notion de "contact"». Il a mis en exergue «l'absence de toute pression sur les salles de réanimation et le système de santé marocain par les malades du Covid» et le «développement d'un mur immunitaire marocain solide grâce à l'immunité acquise naturellement ou par la vaccination». Il a rappelé aussi «l'absence de nouvelles mutations dangereuses».
«Je pense qu'il est temps de permettre aux Marocains de retourner dans leur pays (ainsi que les touristes entrants) avec seulement un certificat de vaccination ou un test PCR négatif, en espérant la levée progressive et définitive de ces deux conditions prochainement, si Dieu le veut.»
Aussi, «avec la perspective de relations maroco-espagnoles qui s’améliorent, nous espérons tous que les frontières maritimes entre l'Europe et le Maroc s'ouvriront bientôt, afin de faciliter davantage l'arrivée des Marocains du monde», ajoute l’expert. Pour lui, «c'est une erreur aujourd'hui de ne pas vivre avec le Covid-19 comme nous l'avons fait avec beaucoup d'autres virus». «Il faut oser vivre et s'ouvrir davantage sur le monde, surtout après que le Maroc a prouvé son efficacité dans la gestion de la crise sanitaire», conclut-il.