À l’occasion de la Journée internationale de commémoration de l’holocauste, tenue le 27 janvier, l’Association Mimouna et le Centre d'information des Nations unies à Rabat ont organisé un évènement virtuel pour rendre hommage à la mémoire des victimes de l’holocauste. L’évènement a également été l’occasion de réaffirmer l’engagement indéfectible des acteurs dans la lutte contre l'antisémitisme, le racisme et les autres formes d'intolérance qui peuvent conduire à des violences ciblées sur un groupe.
La conférence a été l’occasion de mettre en avant l’action du roi Mohammed V, «qui a refusé de consentir à la persécution des Juifs marocains pendant l'occupation de Vichy», rappelle El Mehdi Boudra, fondateur et président de l’Association Mimouna. La directrice ADL Israel, Carole Nuriel a d’ailleurs rappelé que «le roi était en avance sur son temps. Ses déclarations et son comportement avaient pour but de transmettre un message de tolérance zéro envers l’antisémitisme et la discrimination de tout citoyen».
Il est en ce sens nécessaire de travailler sur «l’importance du Maroc dans l'activité clandestine pendant la guerre», a déclaré le Dr. Haim Saadoun, directeur du Centre de documentation du Judaïsme d’Afrique du Nord pendant la Seconde Guerre mondiale.
«Longtemps solitaire, le Maroc a été rejoint cette année par de très nombreux pays du monde arabo-musulman qui ont également choisi la voie de l’éducation et de la pédagogie pour que cette commémoration universelle trouve sa place en terre d'Islam», a rappelé le Conseiller du roi André Azoulay, en insistant sur l’importance de «résister aux tragiques illusions d’un négationnisme mortifère».
«On ne peut rappeler assez qu’aucune société n’est totalement immunisée contre l’intolérance et l’irrationalité», a regretté le Dr. Fethi Debbabi, directeur du Centre d'information des Nations unies à Rabat. «Face à la montée en force de la désinformation qui alimente les clivages, et le discours haineux, il est urgent de doubler de vigilance et de lever la voix haute contre l’antisémitisme et toute autre forme de sectarisme et de racisme», insiste-t-il.
Pour sa part, le représentant d’Israël au Maroc, David Govrin a rappelé que «nous nous devons tous de construire un présent et un avenir de tolérance et de paix entre les nations et approfondir la compréhension et le respect mutuel entre elles». «Nous nous engageons, en ce jour solennel et à jamais, à préserver la mémoire des victimes et faire en sorte que les horreurs du passé ne se reproduisent jamais», a-t-il ajouté.