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Grand Angle

Sahara : La stratégie payante du Maroc en Europe centrale et de l’Est

En pleine crise avec ses partenaires traditionnels de l’Europe occidentale, en 2021, le Maroc a accéléré son rapprochement diplomatique avec les pays de l’Europe centrale et de l’Est. Une stratégie qui s’est avérée payante, malgré les contre-offensives algériennes. Restrospective.

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Le soutien de la Hongrie, exprimé ce mercredi 27 novembre, au plan marocain d’autonomie au Sahara, n’est que la conséquence logique d’un processus initié par la diplomatie marocaine en direction des pays de l’Europe centrale.

Une dynamique lancée en 2021 alors que les relations entre le royaume et ses partenaires traditionnels en Europe occidentale (France, Espagne et Allemagne) battaient de l’aile. Avec Paris, il y a eu la crise de la réduction des visas octroyés aux Marocains, alors que les liens avec Madrid étaient extrêmement tendus en raison de l’hospitalisation en catimini du chef du Polisario. Quant à Berlin, la chancelière Angela Merkel avait fait le choix de parier sur Alger pour différentes considérations.

Trois années après cette ouverture sur l’Europe centrale, le bilan est plus que satisfaisant. En juin 2021, le Maroc est invité à prendre part à une réunion ministérielle du Groupe de Visegrád. Le 7 décembre de la même année, le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, effectuait un déplacement à Budapest pour participer à une session de ce bloc au sein de l’Union européenne, composé de quatre pays de l’Europe centrale : la Hongrie, la Pologne, la Tchéquie et la Slovaquie. Tous sont également membres de l’OTAN.

Le Maroc a réussi son ouverture

Les quatre membres du Groupe soutiennent sans exception l’initiative marocaine d’autonomie pour le Sahara occidental, proposée par Rabat en 2007. Un appui qui progresse vers d’autres pays de l’Europe, en jetant l’ancre dans les pays de l’Est, de la mer Baltique et de l’Europe du Nord. En témoignent les adhésions de l’Estonie, de la Finlande et du Danemark à la solution marocaine au conflit au Sahara occidental. Et il en est de même pour la Slovénie, la Roumanie ainsi que la Serbie.

Des soutiens qui interviennent malgré une forte offensive diplomatique algérienne en direction de ces pays. Depuis sa nomination, le 18 mars 2023, à la tête de la diplomatie algérienne, Ahmed Attaf s’est rendu en Europe centrale et a eu des rencontres avec les chefs de la diplomatie de cet espace européen. Le 8 septembre à Budapest, il demande à son homologue hongrois de l’inviter à une réunion du Groupe de Visegrád. «Nous souhaitons informer le Groupe de Visegrád sur la situation dans notre région et les efforts déployés par l’Algérie pour assurer la sécurité, la stabilité, le développement et la prospérité», avait-il prétexté pour justifier la requête de son pays.

En juin dernier, il a mis le cap sur Varsovie où il a rencontré le ministre des Affaires étrangères de la Pologne, et en septembre à New York, il s’est réuni avec le chef de la diplomatie de la Slovaquie. Dans tous ces contacts, la question du Sahara était inscrite à l’agenda d’Ahmed Attaf. L’Algérien tenait, d’ailleurs, dans ses déclarations à la presse, à soulever le dossier.

Les soutiens successifs au plan d'autonomie marocain pour le Sahara occidental en Europe centrale et de l'Est ont été accompagnés d'une évolution remarquée des pays de l'Europe occidentale sur le dossier. Au moins 19 pays de l'Union européenne soutiennent officiellement la marocanité du Sahara ou le plan d'autonomie.

Avec la récente décision de la France de reconnaître la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental et le retour de Donald Trump au pouvoir aux États-Unis, une nouvelle ère s’ouvre pour le Maroc afin de ramener les derniers pays de l'union européenne à sa cause.

HopeFloats
Date : le 27 novembre 2024 à 18h53
Si la junte militaire algérienne est entrain de créer de toute pièce le conflit du Rif comme elle a créé de toute pièce les thèses polisariennes auparavant, c'est parce que les généraux d'Alger ont l'intime conviction que le dossier du Sahara Marocain est perdu et il leur faut un autre conflit pour détourner l'attention du Maroc de son Sahara Oriental. D'ailleurs, c'est le dossier du Sahara Oriental Marocain qui fait trembler la junte militaire algérienne, surtout que la Constitution du Maroc parle des "Frontières Historiques" "الحدود اَلْحَقَّة".
Citation
Eamses à écrit:
Ce texte est une tentative manifeste de propagande visant à manipuler l’opinion publique en présentant un soutien international exagéré au plan marocain d’autonomie. En réalité : La question du Sahara occidental reste une affaire internationale régie par le droit à l’autodétermination. Les soutiens évoqués sont souvent ambigus et ne signifient pas une reconnaissance explicite de la souveraineté marocaine. Les décisions récentes de la CJUE et les résolutions de l’ONU montrent clairement que la communauté internationale reconnaît le Sahara occidental comme un territoire distinct. Face à cette propagande, il est crucial de rappeler que seule une solution conforme au droit international, incluant un processus d’autodétermination, peut garantir une paix durable et la justice pour le peuple sahraoui.
Eamses
Date : le 27 novembre 2024 à 18h31
Ce texte est une tentative manifeste de propagande visant à manipuler l’opinion publique en présentant un soutien international exagéré au plan marocain d’autonomie. En réalité : La question du Sahara occidental reste une affaire internationale régie par le droit à l’autodétermination. Les soutiens évoqués sont souvent ambigus et ne signifient pas une reconnaissance explicite de la souveraineté marocaine. Les décisions récentes de la CJUE et les résolutions de l’ONU montrent clairement que la communauté internationale reconnaît le Sahara occidental comme un territoire distinct. Face à cette propagande, il est crucial de rappeler que seule une solution conforme au droit international, incluant un processus d’autodétermination, peut garantir une paix durable et la justice pour le peuple sahraoui.
Benoona
Date : le 27 novembre 2024 à 18h09
Tout ce que vous voyez se passer est dû à l'effet Trump. Aucun pays ne veut se retrouver du mauvais côté des États-Unis. Bien qu'il soit utile de voir plusieurs pays soutenir la proposition d'autonomie, nous avons toujours besoin des poids lourds, la Chine et la Grande-Bretagne. Les Russes ne soutiendront pas l'autonomie du Maroc, ils ne lâcheront pas les cabranates, ils font des profits avec l'Algérie. Les Chinois sont imprévisibles, ils vont là où se trouve l'enchérisseur le plus offrant. La Chine ne sait qu'une seule chose : qui peut payer plus ? Le passage du Premier ministre chinois ne signifie pas grand-chose, il a utilisé le Maroc pour une pause et c'est tout. Nous avons une grande chance de faire en sorte que la Grande-Bretagne nous soutienne avec Trump comme président. Cela étant dit, beaucoup pensent que le dossier du Sahara est clos, mais ce n'est pas le cas. Nous sommes en compétition avec des milliards de dollars, les cabranates sont prêts à payer, même si cela signifie sacrifier leur propre peuple. Ils sont suicidaires et c'est difficile à battre. Je suis sûr que nos dirigeants sont très conscient de notre dilemme. À mon avis, la seule entité capable de résoudre ce problème est le peuple algérien, à condition qu'il parvienne à se débarrasser de ses cabranates. La chance est toutefois très faible, car le peuple algérien est profondément - mousta7mar - influencé par la haine envers notre pays.
Dernière modification le 27/11/2024 18:53
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