La Western Sahara Sahara Resource Watch (WSRW) est vent debout contre la contribution financière du Fonds OPEP pour le développement international (OFID) à la 2e phase de l’avant-projet technique du gazoduc Maroc-Nigeria. L'ONG, proche du Polisario, condamne le fait que l’OFID cofinance spécifiquement les travaux d'arpentage de la zone Nord (Sénégal - Mauritanie - Maroc)» du pipeline, comme indiqué sur son site. Un tracé qui devrait passer au large du Sahara.
Aussi, WSRW a annoncé avoir sollicité, dans une lettre, le mangement de l’Organisation des pays exportateurs du pétrole pour savoir s'il a eu le «consentement du peuple du Sahara occidental» avant de participer au financement du projet, par 14 millions dollars. Une missive similaire a été envoyée à la société australienne Worly dont la filiale Intecsea (espagnole) a bénéficié d’un des contrats relatifs à l’étude.
Dans son réquisitoire contre l’apport financier de l’OFID, WSRW rappelle qu’en 2018, le secrétaire général de l'OPEP avait assisté au Forum Crans Montana, organisé à Dakhla. L’ONG avait vainement demandé des explications à l’OPEP pour cette participation.
Faisant la sourde oreille à ces plaintes, l'OPEP, à travers l’OFID, a soutenu financièrement des projets de l’Office chérifien des phosphates. «Une société publique qui exploite les ressources de phosphate au Sahara occidental en violation du droit international», estime WSRW.
Mais dans son communiqué, WSRW a évité de mentionner l'Algérie, parrain du Polisario, qui est également membre fondateur de l'OPEP et du coup donne son avis sur les interventions de l'OFID.