Dans un communiqué parvenu à Yabiladi ce merdredi, la Confédération nationale du tourisme (CNT) s’inquiète, face à l’apparition du variant Omicron, des nouvelles mesures de restriction de voyage qui sont «une nouvelle difficulté qui met gravement en péril les entreprises du secteur du tourisme».
Alors que le secteur était déjà fortement dégradé par la crise sanitaire, la CNT insiste sur la nécessité de mettre en place «un nouveau pacte public-privé incluant des mesures fortes et responsables pour assurer la sauvegarde des entreprises, éviter la destruction massive d’emplois et se préparer efficacement à la relance».
Convaincue du besoin de réinventer en profondeur le secteur, la confédération souhaite «assujettir le démarrage des remboursements à l’ouverture du ciel et à la levée de l’état d’urgence» pour permettre aux opérateurs de satisfaire leurs engagements sociaux, fiscaux et financiers.
Dix mesures sont aussi proposées par la CNT, au regard du contexte actuel. Il s’agit d’abord du prolongement du dispositif de versement de l’indemnité forfaitaire par la CNSS et de mettre en place un moratoire fiscal au titre de 2020 et 2021 pour les taxes locales. Un reprofilage des crédits Daman Oxygène dette bancaire long terme avec le GPBM est nécessaire selon elle, avec le démarrage des remboursements 12 mois à compter de la levée des restrictions de voyage sans frais ni pénalités, appuyé par l’accélération de la mise en place du fonds Tourisme.
Il est aussi primordial de stimuler la demande interne par l’incitation au voyage, la mise en place de chèques vacances défiscalisés et la régionalisation du calendrier des vacances scolaires, ainsi que le renforcement de la compétitivité des acteurs régionaux.
Outre le rétablissement de la confiance avec les compagnies aériennes et les tours opérateurs, la CNT veut refondre la fiscalité afin de préserver la compétitivité de l’industrie touristique marocaine et «soutenir le secteur informel dans la transition vers le respect des réglementations».
À la lumière de la crise actuelle, il est jugé nécessaire de revoir l’Observatoire national du tourisme et de développer une task force public-privé de gouvernance de crise.