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Breve

L'Espagne renvoie 125 migrants subsahariens arrivés sur le rocher de Badis depuis le Maroc

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Les migrants subsahariens, lundi, à leur arrivée sur la presqu'île Peñón Vélez de la Gomera. / DR
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Plusieurs ONG ont dénoncé, lundi, l’«expulsion collective et violente» par l’Espagne de 125 migrants d'origine subsaharienne, arrivés à l'aube sur la presqu'île Peñón Vélez de la Gomera, appelée Rocher de Badis par les Marocains. Les migrants ont été remis aux autorités marocaines, rapporte l’agence EFE.

Helena Maleno, membre de l’ONG Caminando Fronteras, a assuré sur Twitter que «plus de 200 soldats marocains ont commencé à arriver dans la zone avec des tenues anti-émeute». «Ils ont également été rejoints par les Espagnols. Le résultat a été une autre expulsion collective et violente exécutée à la frontière», ajoute-t-elle.

«Aujourd'hui, le gouvernement espagnol a une fois de plus violé les droits humains à la frontière. Cent vingt-cinq demandeurs d'asile ont été renvoyés au Maroc dans le cadre d'une opération militaire hispano-marocaine. La frontière espagnole est un espace de non-droit», a-t-elle regretté, en pointant du «chantage imposé par les intérêts économiques et géopolitiques».

D'autres ONG assurent qu'il y aurait eu un retour de ces migrants. Parmi elles, Alarm Phone, l'une des sept signataires d’une déclaration demandant au gouvernement espagnol de garantir l'accès à la procédure d'asile, que tous les migrants souhaitent. L’ONG a dit être en contact avec les 125 concernés avant leur expulsion. Il s’agit de 60 hommes et 60 femmes, dont 5 enfants de différents pays, dont le Mali, la Côte d'Ivoire, la Guinée, le Sénégal et la République démocratique du Congo. Certains sont blessés ou ont des problèmes de santé et des femmes sont enceintes.

«Le silence des institutions fait craindre que le gouvernement espagnol n'autorise le retour à chaud de réfugiés qui se trouvent dans une situation de vulnérabilité particulière, sans accès aux procédures régulières, en violation du principe de non-refoulement établi dans la Convention de Genève», ajoutent-elles. EFE note que l'entrée d'immigrants n'a pas été confirmée par les organes officiels.

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