L’Instance nationale de la jeunesse et de la démocratie (INJD), regroupant les jeunesses des partis politiques marocains, a appelé cette semaine à la libération de tous les détenus des mouvements sociaux au Maroc ayant appelé à l’amélioration de la qualité de vie, au développement de leurs régions et à l’emploi. Dans un communiqué à l’issue de la réunion de son bureau exécutif tenue à Al Hoceima, l’INJD a plaidé pour une réconciliation nationale, en appelant à l’accélération de la mise en œuvre de programmes «réels» de développement dans les régions défavorisées situées dans le Maroc profond, à leur réhabilitation et à l’ouverture de chantiers devant mettre fin au chômage et à instaurer une réelle justice sociale.
Le communiqué de l’instance, parvenu mardi soir à Yabiladi, appelle aussi à une amnistie visant les petits agriculteurs poursuivis pour des délits liés à la culture de cannabis. L’INJD appelle, dans ce sens, à l’ouverture d’un débat national profond avant l’adoption du projet de loi relative à cette question, afin de notamment veiller à ce que la société soit protégée contre l’utilisation de ce texte de loi par les barons de la drogue.
L’occasion pour les jeunesses des partis politiques marocains de pointer également du doigt la suppression de la liste des jeunes lors des prochains rendez-vous électoraux. Dans ce sens, l’INJD dit enregistrer «avec un grand regret», la «profonde régression des acquis démocratiques liés principalement à la présence des jeunes dans les différentes conseils élus». «Les lois électorales approuvées par les élus ont sacrifié les jeunes, sans justifications ou efforts pour assurer la représentation des jeunes dans les conseils élus», dénonce l’instance, qui fustige aussi les contradictions marquant l’échiquier politique marocain entre les discours insistant sur la représentativité des jeunes et leur exclusion.
Elle appelle ainsi les partis politiques à assumer leurs responsabilités en cooptant des jeunes lors des prochaines élections, les soutenir et veiller à corriger l’image négative des formations politiques lors des discussions autour des lois électorales. Le communiqué de l’INJD appelle également à la mise en place du conseil consultatif sur la jeunesse.