Si la direction du SIEL répond de manière «globale», évitant d’expliquer les raisons d’une interdiction et préférant rappeler le règlement intérieur du salon, la maison d’édition et l’auteur assurent que tout a été fait dans les règles et accusent à nouveau les autorités de censure.
La clôture de la 26e édition du Salon international de l’édition et du livre, ce dimanche, a été marquée par une polémique : la censure non-officielle de certains ouvrages, dont «Sahih al-Bukhari, la fin d’un mythe» de Rachid Aylal.
Prévu à M’diq, un spectacle invitant plusieurs rappeurs ne s’est finalement pas tenu. Alors que les organisateurs soupçonnent que la chanson «3acha cha3b» qui remet en avant le rap contestataire soit derrière cette annulation, la direction du théâtre hôte de l’événement nie tout lien.
Prévue le 15 mars dernier sous l’égide de l’Université internationale de Rabat (UIR), une conférence intitulée «Les droits des Femmes : Progrès et Perspectives» n’aura finalement pas eu lieu en présence du journaliste Ali Lmrabet. Le concerné dénonce «une censure», l’université s’en défend.
Le Mouvement alternatif pour les libertés individuelles déplore la censure exercée par la société de production à l’origine de la diffusion, dimanche soir sur M6, d’un reportage consacré à la sexualité et à l’amour au Maroc et en Tunisie.
Prévue dimanche au centre culturel Dar Saïda, la présentation du livre «Sahih al-Bukhari, la fin d’un mythe» a été annulée. Des groupes obscurantistes ont taxé les organisateurs et l’auteur d’athéisme, atteignant une violence verbale directe rarement observée.