Le 5 septembre 2012, la Mauritanie décide, enfin, d'extrader Abdellah Al Senoussi aux nouvelles autorités libyennes. Le 15 avril, première réunion avec des membres de HRW au cours de laquelle il accuse les autorités marocaines de l’avoir arrêté pendant 12 jours du 5 au 17 mars 2012.
Depuis son indépendance en 1961, la Mauritanie avait entretenu des liens très privilègiés avec le Maroc. Le coup d’Etat de 1978 contre le premier président Mokhtar Ould Dadah avait mis un terme à cette situation, la donne a changé en faveur de l’Algérie. Depuis, Rabat tente tant bien que mal de récupérer sa position d’antan. Une quête qui engendre des hauts et des bas.
Même si le Maroc a gagné, politiquement, du déclenchement de la crise malienne, au niveau sécuritaire la situation dans ce pays est source de problèmes pour les autorités qui craignent, cette fois-ci, que des jihadistes fuyant l’avancée des troupes françaises n’entrent au royaume.
A défaut d’une normalisation des relations avec l’Algérie, la diplomatie marocaine, l'officielle et la partisane, tente de rattraper le temps perdu en renouant avec la Mauritanie du général-président Ould Abdelaziz.
Aujourd'hui, le no man's land qui sépare les frontières marocaine et mauritanienne compte encore 12 personnes. Parmi elles, les 7 Congolais et leurs deux petits enfants, refoulés par le Maroc et que la Mauritanie refuse d'accueillir, depuis le 12 décembre, il y a 29 jours. Ils sont les derniers. Tous les autres migrants bloqués ont quitté la zone légalement ou non.
Le Marocain agressé par deux hommes dimanche dernier, a été retrouvé mort, pendu, hier, dans son magasin de Nouadhibou, au nord de la Mauritanie. Suicide ou meutre, l'enquête est ouverte.