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Grand Angle

Maroc-Espagne : Nouvelles tensions suite à l'arrestation de militants pro-Polisario

L’Espagne a demandé des explications au Maroc concernant l’arrestation et le mauvais traitement présumé de ses citoyens à Laâyoune, ont indiqué des sources gouvernementales espagnoles. Voila une nouvelle source de tensions entre les Royaumes, après les incidents frontaliers à Sebta et à Melilla, qui avaient entraîné un embargo commercial sur Sebta.

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Policers à Laâyoune, AFP
Temps de lecture: 2'

Samedi 28 août, des activistes de l’association «SaharAcciones», favorables à l’indépendance du Sahara, ont été arrêtés par la police à Laâyoune, avant d’être libérés le dimanche. Ces militants pro-sahraouis, ont selon des médias ibériques et l’AFP, dénoncé d'avoir été interpellés par la force à Laâyoune, après avoir tenté de manifester «en faveur du peuple sahraoui et des droits de l'homme». SaharAcciones, qui est établie aux Canaries, a précisé que ses «membres ont été sauvagement tabassés», avant d’être conduits au commissariat de la ville. Deux des militants auraient été blessés à la tête et au corps par des «coups de pieds et poings» de la part de policiers marocains. Une des militantes, Carmen Roger, qui faisait partie des 11 individus arrêtés, présentait de gros hématomes sous les yeux à son arrivée à l'aéroport de Tenerife.

Quant à la diplomatie espagnole, elle a également reconnu que deux personnes ont été soignées pour des blessures, sans pour autant préciser la nature et l’origine de ces blessures. D’après El Pais, 14 Espagnols étaient impliqués dans la manifestation, mais 11 ont été arrêtés, les 3 autres ayant réussi à se réfugier dans un hôtel. Après leur libération sur intervention de l’ambassade espagnole à Rabat, les militants se sont dirigés vers les Canaries en bateau. A leur arrivée, les manifestants ont déclaré à la presse qu’ils porteraient plainte auprès de la justice espagnole.

Lundi, le secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères, Juan Pablo de Laiglesia, a parlé avec son homologue marocain pour demander des informations, pour établir ce qui s'est passé», a indiqué à l'AFP un représentant du ministère des Affaires étrangères. Les discussions auraient porté sur la clarification des «faits», a ajouté la même source. 

Depuis Shanghai où il participait à l’inauguration de la journée de l’Espagne à l’exposition universelle, José Luis Zapatero, le chef du gouvernement espagnol a affirmé que «le gouvernement et le ministère des Affaires étrangères ont fait part de leur préoccupation». Il a toutefois calmé le jeu, en disant qu’«un principe essentiel de la politique étrangère est de maintenir de bonnes relations avec un pays voisin comme le Maroc». Il a terminé en ajoutant être «dans l'attente» de recevoir des «explications» de la part du Maroc, avant de se prononcer sur cette affaire.

La secrétaire à la Politique internationale et à la Coopération du Parti Socialiste espagnol (PSOE), Elena Valenciano, a été plus critique envers les manifestants espagnols. Dans des propos relatés par Europapress, elle expliquait que le Maroc avait interdit les manifestations parce-que les militants sont entrés avec un visa touriste.

«Nous devons protéger les droits fondamentaux des Espagnols, mais nous devons aussi respecter la loi quand nous ne sommes pas dans notre pays. Comme les étrangers quand ils viennent à l'Espagne», a déclaré Valenciano.

Les relations entre le Maroc et l’Espagne ont été sérieusement mises à l’épreuve, au point qu’Alfredo Perez Rubalcaba, ministre espagnol de l’Intérieur, s’était déplacé au Maroc la semaine dernière.

D'ailleurs, Valenciano a fortement critiqué le Partido Popular pour ses tentatives répétées «d'élargir le conflit». Elle décernait même au secrétaire adjoint de la communication, Esteban Gonzalez Pons, un prix spécial. Dans une situation où la diplomatie, l'intelligence doit résoudre les tensions entre pays s'il y en a, «cet été, c'est comme si [Pons] avait été nommé 'anti-ambassadeur'» de l'Espagne au Maroc...

Saharacciones
Auteur : BlackPanther
Date : le 30 août 2010 à 23h28
Il est leur droit de sympathiser a peu importe quelle organistion. Mais scander le drapeau du Polisario au Maroc. Terre qui les acceuille, c´est inadmissible. Au lieu de les refouler, le maroc devait faire un procés.
Tabassez-les tous
Auteur : axis7
Date : le 30 août 2010 à 22h25
Ces provocateurs sont bien silencieux devant les crimes du Polisario et les crimes racistes de la Gardia Civil espagnols.
Dommage que la police marocaine n'ait pas méthodiquement tabassé tous ces provocateurs de salons espagnols.
deux poids deux mesures
Auteur : azl95
Date : le 30 août 2010 à 22h02
Je serais curieux de savoir comment aurait reagi la guarda civile si des marocains s'etaient rendus aux pays basques pour manifester pour l'autonomie voire l'independance de cette region?
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