Dans plusieurs témoignages relayés depuis hier sur les réseaux sociaux, des Casablancais ont rapporté avoir été verbalisés par la police pour non respect du port du masque de protection contre la Covid-19, alors qu’ils se trouvaient à l'intérieur de restaurants en train de manger.
Dans un post Facebook largement partagé et commenté, Majid B. a confirmé les faits. Il se trouvait, jeudi au Cabestan, avec sa femme, «en train de manger» lorsque des agents de polices demandent leurs cartes d’identité nationales (CIN) et leur rédigent des procès-verbaux.
Majid et sa femme ont ainsi été verbalisés pour non respect du port du masque. «J’écris ce message en live pendant qu’on me verbalise abusivement», ajoute-t-il, en précisant avoir payé 600 dirhams, soit 300 dirhams par personne.
L’information est par ailleurs confirmée sur Twitter. «Descente toute de suite au Cabestan par des policiers agressifs et qui verbalisent pour non port de masques», écrit un proche de Majid, relayant plusieurs photos.
Descente toute de suite au Cabestan par des policiers agressifs et qui verbalisent pour non port de masques.
— Aziz Benslimane (@bensaziz) August 27, 2020
La débilité, la connerie va créer des frustrés et des indignés.
Dans les commentaires, le Marocain affirme avoir été à table, avec «nourriture et boisson». «Les policiers ont pris la CIN d’une trentaine de personnes, dont une enceinte». Sa femme aurait fait savoir au policier qu’ils étaient «en train de manger» pour justifier le non port du masque. «Il lui a répondu : tu avais fini de manger, je t’ai vu», témoigne-t-il dans les commentaires. Son récit est soutenu par celui d'une autre Marocaine : «On y était et franchement, 300 dhs payés sans raison.»
Des internautes ont déclaré avoir «vu la même scène au Café Californie Smile Casablanca», il y a quelques jours. «Le policer demande aux gens de porter le masque à l’intérieur», précise l'un d'eux.
Un quatrième affirme avoir «vécu la même chose avant-hier». «Sept policiers sont entrés. Ils ont fouillés même les WC. On a cru que c’est un truc lié à la drogue ou un problème avec le proprio. Après, ils ont commencé à verbalisé sans nous expliquer la cause. On a compris qu’à la fin lorsqu’ils nous ont rendu les CIN avec le PV», détaille-t-il.
Contactée par Yabiladi ce vendredi, la préfecture de police de Casablanca a indiqué avoir pris connaissance de ces publications, en informant que la réponse viendra via un communiqué de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN).